Racisme Les policiers vaudois s'estiment injustement stigmatisés

ATS

24.6.2020

Image d'illustration
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Keystone / archives

L'Association professionnelle des gendarmes vaudois (APGV) rejette les accusations de racisme et de violences. Elle déplore «l'actuelle déferlante de stigmatisation» et regrette de ne pas recevoir de soutien public de la classe politique.

«L'APGV veut faire part de son mécontentement et dissoudre tout amalgame entre les dérives policières survenues aux Etats-Unis et la réalité du contexte vaudois», a expliqué mercredi Sébastien Baumgartner, membre du comité directeur de l'association.

Depuis la mort de George Floyd fin mai à Minneapolis, les manifestations contre le racisme et les violences policières se sont multipliées à l'étranger et en Suisse. Ils étaient plusieurs milliers de personnes dans la rue le 7 juin dernier à Lausanne. On pouvait lire sur certaines pancartes «La police suisse tue».

Stigmatisation généralisée

Le syndicat de gendarmes vaudois déplore la «généralisation croissante de la stigmatisation dont sa profession fait injustement les frais actuellement», écrit-il dans un communiqué. «Nous condamnons formellement toute forme de racisme et de violence. La police fait usage de la force lorsqu'elle n'a pas le choix», dit-il.

L'APGV rappelle en outre le nombre de violences faites à l'encontre des fonctionnaires de police en Suisse: 3251 cas répertoriés en 2019 pour 18'802 policiers en service. Cela représente «près d'un policier sur six blessé chaque année», écrit-elle.

Cas isolés à dénoncer

«Des cas isolés existent», répond M. Baumgartner à la question de savoir s'il existe des bavures. «Des structures permettent de dénoncer ces cas. Des sanctions pouvant aller jusqu'à un licenciement sont possibles».

Très sollicités depuis plusieurs mois dans le cadre de manifestations d'envergure ou lors de la crise du coronavirus, les policiers aimeraient recevoir davantage de soutien de l'Etat. «Nos autorités cantonales se sont murées dans le silence jusqu'à aujourd'hui», regrette-t-il.

«La police est le représentant de l'Etat. Lorsqu'elle est accusée, c'est l'Etat qui est mis en cause. On souhaiterait que les autorités réagissent publiquement», ajoute Sébastien Baumgartner. «Les accusations mensongères blessent aussi l'humain qui se trouve sous l'uniforme».

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