Ce qu'il faut savoirLes prestations complémentaires, une alternative à la 13e rente AVS?
aru/Trad
31.1.2024
Les personnes qui n'ont pas assez d'argent à la retraite peuvent compter sur le versement de prestations complémentaires. Est-ce vraiment vrai ? Un porte-parole de Pro Senectute la qualifie d'argument à double tranchant.
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31.01.2024, 07:23
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«Comme la plupart des retraités vont bien, il n'y a pas besoin d'une 13e rente AVS que nous ne pouvons pas nous permettre». C'est ce qu'affirment les opposants au projet soumis au vote le 3 mars.
«Une personne sur six à l'âge de la retraite vit dans la pauvreté ou à la limite de la pauvreté», écrit, à l'inverse, Pro Senectute. La fondation, qui s'engage pour les intérêts des personnes âgées, est politiquement neutre et ne donne pas de recommandations pour les votations du 3 mars.
Mais le fait que les prestations complémentaires (PC) soient une alternative à la 13e rente AVS est un argument à double tranchant, comme le dit le porte-parole Peter Burri à «Watson».
Qui est concerné par la pauvreté dans la vieillesse ?
Les personnes qui ne touchent pas ou peu de rentes de caisse de pension ou qui vivent dans un établissement médico-social sont particulièrement touchées par la pauvreté des personnes âgées: «Environ 50 pour cent des PC vont aux personnes vivant dans des homes», explique Peter Burri.
Les coûts des PC s'élèveraient à 5,5 milliards par an. Actuellement, plus de douze pour cent des retraités touchent des prestations complémentaires à l'AVS. Certains, qui auraient droit à des prestations, y renoncent par ignorance ou par honte.
Qui est responsable des PC ?
Ce sont les communes et les cantons. Ainsi, le montant des PC dépend souvent du lieu où l'on se trouve. Certains paient un peu plus que ce qui est prévu par la Confédération.
Il existe donc une certaine inégalité dans le système. En outre, les critères d'obtention des PC ont été renforcés lors de la dernière révision. Les obstacles ont été relevés, confirme Burri.
Pourquoi les nouvelles PC sont-elles critiquées ?
Avec la réforme, seuls les retraités dont la fortune est inférieure à 100'000 francs ont droit aux prestations complémentaires - pour les couples, le seuil est fixé à 200'000 francs. Les biens immobiliers occupés par leur propriétaire en sont exclus, contrairement à un appartement de vacances.
Désormais, l'utilisation de la fortune est également examinée - et ce avec un effet rétroactif sur dix ans. Ainsi, celui qui s'offre des voyages coûteux après son départ à la retraite et qui se rend compte ensuite que sa rente ne suffit plus, doit faire comptabiliser ces dépenses comme fortune. Au maximum, dix pour cent de la fortune pourraient être utilisés chaque année.
Les héritiers doivent également rembourser les PC après le décès. Une franchise de 40'000 francs fait exception à cette règle. Cela signifie que les personnes qui perçoivent des PC peuvent rester dans leur maison. Il est toutefois possible que les héritiers doivent la vendre après le décès.
Combien de personnes perdent leur droit aux PC ?
Selon les données du «Sonntagsblick», environ 70'000 personnes reçoivent moins de rentes depuis le début de l'année. La Conférence suisse des institutions d'action sociale (Skos) estime que 8'000 rectifiés PC perdent leur droit.