Baromètre électoral Les Verts, les Vert'libéraux et le PLR progressent

ATS

2.11.2017 - 12:00

Berne

Les Verts, les Vert'libéraux et le PLR gagnent du terrain, selon le baromètre électoral de mi-législature publié jeudi par la SSR. Malgré une baisse de 0,7 point de pourcentage, l'UDC reste clairement le premier parti de Suisse avec 28,7% d'intentions de vote.

Si les élections fédérales avaient eu lieu cet automne, le PLR aurait remporté 17,1% des suffrages, les Vert'libéraux 5,4% et les Verts 8,1%. Ces derniers auraient ainsi pratiquement rattrapé les pertes subies en 2015.

Avec 17,7 %, le PS se maintient à la deuxième place, mais accuse une baisse de 1,1 point de pourcentage par rapport aux élections de 2015. Les partis du centre perdent également du terrain. Le PDC plafonne à 10,9% (-0,7 point) et le PBD à 3,4% (-0,7 point).

Etonnante stabilité

Malgré ces fluctuations, les auteurs du sondage, réalisé entre le 28 septembre et le 2 octobre par l'institut zurichois sotomo, soulignent l'étonnante stabilité des résultats en comparaison avec les importantes variations observées dans les pays voisins.

87% des personnes interrogées voteraient pour le même parti que lors des dernières élections au Conseil national. 37% sont même "très satisfaites" de leur choix de l'époque et 47% "plutôt satisfaites". Seules 4% se disent "très insatisfaites " de leur décision.

Evolution des préoccupations

Selon les chercheurs, les gains et les pertes s'expliquent par des différences de mobilisation et des changements de parti. Ces derniers sont majoritairement dus à l'évolution des préoccupations depuis 2015 et au fait que l'ancien parti ne représente plus les valeurs que l'électeur souhaite défendre. Le PS perd ainsi des voix au profit des Verts et des petits partis de gauche.

Les auteurs notent que la nouvelle ligne bourgeoise-sociale du PDC lui fait gagner de nouveaux électeurs autant qu'elle lui en fait perdre. Si les électeurs se détournent du PDC, ce n'est pas tant à cause de sa réorientation, mais bien plus parce qu'ils estiment que le parti n'aborde pas suffisamment les nouveaux problèmes importants.

Migration et santé

Parmi les problématiques qui préoccupent les citoyens, la migration arrive en tête. Elle a toutefois perdu en importance suite à la fermeture de la route des Balkans et à la baisse du nombre de réfugiés qui a suivi. Les auteurs jugent "tout à fait remarquable" que l'UDC ait réussi à maintenir sa part électorale à un niveau assez stable dans ce contexte.

La santé se classe en deuxième position des préoccupations. "L'augmentation (salée) des primes d'assurance-maladie, annoncée peu avant la réalisation de cette enquête, n'a pas manqué d'avoir des répercussions considérables sur les résultats", écrivent les chercheurs de sotomo. La politique sociale ainsi que les questions environnementales et climatiques accaparent également les électeurs.

Levrat et Rösti les plus connus

Le baromètre électoral de la SSR s'est aussi intéressé à la popularité des présidents et présidentes de partis. Celui du PS, Christian Levrat, est le plus connu. Seuls 2% des répondants ignoraient qui il était. C'est aussi celui qui est en fonction depuis le plus longtemps.

Le président de l'UDC, Albert Rösti, bénéficie également d'une forte notoriété (95% des sondés le connaissent). A l'inverse, un quart des personnes interrogées ne connaissaient pas le tout nouveau président des Vert'libéraux Jürg Grossen, élu fin août.

Une partie des participants a été recrutée par l'institut sotomo, une autre a rempli le sondage qui était visible sur les sites internet de la SSR. Sur les 14'063 personnes qui y ont pris part, 11'606 réponses valides ont pu être prises en compte. La marge d'erreur est de plus ou moins 2,2%.

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