Le recul des Verts constaté par le dernier baromètre électoral de la SSR ne remet pas en cause la volonté du parti d'accéder au Conseil au fédéral, estime la cheffe du groupe parlementaire des Verts. Les conditions sont toujours réunies, selon Aline Trede.
L'élue bernoise a relevé samedi lors d'une émission sur les ondes de la radio alémanique SRF que le sondage de la SSR présentait une marge d'erreur de plus ou moins 1,3 point de pourcentage. Cette marge relativise quelque peu l'importance du baromètre électoral. En outre, 11,7% des intentions de vote représentent toujours le deuxième meilleur résultat de l'histoire des Verts.
Avec un tel score dans une année, les Verts seraient le cinquième parti du pays. Lors des dernières élections de 2019, ils avaient obtenu la quatrième place avec 13,2 % des voix. Leur progression avait été qualifiée de vague verte.
La légère baisse de popularité s'expliquerait par les progrès réalisés ces derniers temps par le Parlement en matière de protection du climat, considère Mme Trede. Selon elle, le parti n'est pas encore parvenu à vendre son travail effectué sous la Coupole auprès des électeurs.
Refléter les rapports de force
La conseillère nationale a également déclaré que les Verts étaient déjà au Parlement depuis 1979, qu'ils étaient représentés par de nombreuses personnes dans les gouvernements cantonaux et qu'ils étaient capables de lancer des référendums et des initiatives. Les conditions pour un siège au Conseil fédéral sont réunies.
Les résultats des prochaines élections seront cependant décisifs. La composition du Conseil fédéral devra refléter les rapports de force du Parlement.
Quant à l'accession des Vert'libéraux au Conseil fédéral, elle doit se faire au détriment du PLR, estime la cheffe du groupe parlementaire. La volonté de gouverner de la part des Vert'libéraux ne doit pas compromettre les revendications des Verts.