Coup de blues L'indice de bonheur des Suisses dégringole

gd, ats

6.10.2021 - 11:47

Les inégalités esquissées durant le confinement se confirment. Les employés de l'hôtellerie-restauration et les personnes à bas revenus ou de nationalité étrangère ont été les plus impactés par des baisses de salaire au premier semestre 2021. Les jeunes ont quant à eux principalement été touchés dans leur santé mentale.

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Dans l'ensemble, les Suisses sont moins heureux depuis le début de la crise. (image prétexte)
Dans l'ensemble, les Suisses sont moins heureux depuis le début de la crise. (image prétexte)
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Durant cette période, 11,3% de la population a vu ses revenus baisser en raison de la pandémie de coronavirus, pointe mercredi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les employés de l'hôtellerie et la restauration (35,5%) ont été les plus touchés, suivis par les personnes à bas revenus (19,5%) et celles de nationalité étrangère (16,7%).

Ces mêmes catégories ont aussi plus souvent craint que la moyenne de perdre leur travail. Le sentiment de sécurité de l'emploi s'y est toutefois renforcé par rapport au semi-confinement en 2020, comme pour l'ensemble de la population. Au niveau national, il est passé de 53,5% à 60,5%, mais reste en dessous du niveau de 2019 (64,6%).

Paradoxalement, la capacité des ménages à joindre les deux bouts a elle augmenté de 2019 à 2021, passant de 48,4% à 57,9%. L'OFS explique la situation par le recul général de la consommation et une tendance plus marquée à renoncer à des activités.

Le bonheur s'effrite

Dans l'ensemble, les Suisses sont moins heureux depuis le début de la crise. Avant le confinement, 79,2% d'entre eux se déclaraient toujours ou la plupart du temps heureux. Ce chiffre est descendu à 75,5% durant le confinement, puis à 73,9% au premier semestre 2021.

La satisfaction, globalement élevée, par rapport à ses relations personnelles et son état de santé n'a elle que peu évolué. C'est en revanche le moral des troupes qui en a pris un coup. Plus de 40% de la population estime que la pandémie a eu des effets négatifs sur sa santé mentale.



Le taux passe même à 55,1% chez les jeunes de 16 à 24 ans. Les personnes au bénéfice d'une formation tertiaire (44,8%) et aux revenus élevés (45,1%) sont également plus touchées que la moyenne. La pandémie a en revanche eu moins d'impact sur les plus de 65 ans et les personnes vivant dans des zones faiblement peuplées.

Confiance dans le système politique

La confiance dans le système politique se tasse quant à elle un peu. Après avoir augmenté pendant le semi-confinement, passant de 47,5% à 54%, elle s'est établie à 51,1% au premier semestre 2021. La méfiance n'a de son côté augmenté que d'à peine un point.