Matches sportifs Lutter plus fermement contre le hooliganisme

ATS

24.5.2019 - 12:26

L'irruption de supporters du Grasshopper Club de Zurich sur le terrain a conduit à l'arrêt définitif du match de l'équipe contre le FC de Lucerne, le 12 mai à Lucerne (archives).
L'irruption de supporters du Grasshopper Club de Zurich sur le terrain a conduit à l'arrêt définitif du match de l'équipe contre le FC de Lucerne, le 12 mai à Lucerne (archives).
Source: KEYSTONE/STR

La violence autour des manifestations sportives inquiète une commission du Conseil des Etats. Selon elle, cantons, associations et clubs sportifs ne luttent pas assez rigoureusement contre le hooliganisme. Le Conseil fédéral devra plancher sur une solution.

La commission de la politique de sécurité a adopté à l'unanimité un postulat sur le sujet, a-t-elle annoncé vendredi. Le gouvernement devra analyser les possibilités d’obliger les cantons, les associations et les clubs à prendre leurs responsabilités en matière de lutte contre le hooliganisme, examiner le rôle de coordination et soutien de la Confédération et présenter des pistes sur la manière de contrôler la mise en œuvre du concordat intercantonal ad hoc.

Il est intolérable que quelques fauteurs de troubles mettent à ce point en péril la sécurité des manifestations sportives et provoquent des frais de police aussi astronomiques, s'insurge la commission. En attendant le rapport du gouvernement, elle souhaite que les cantons, les clubs et les associations traitent le problème avec la priorité qui convient et appliquent les mesures disponibles depuis plusieurs années.

Outils sur la table

La législation offre en effet de nombreux outils permettant de lutter contre le hooliganisme. Le concordat intercantonal de 2012 des directeurs de justice et police reprend en outre toutes les bonnes pratiques prises dans l’ensemble de l’Europe.

Il est ainsi possible d'obliger un hooligan de se présenter, de prononcer une interdiction de périmètre, une interdiction de stade, de faire un contrôle d’accès, du débit d’alcool, un appel à témoins, une garde à vue ou encore de reporter des frais de sécurité sur les clubs. Mais les mesures ne sont que partiellement appliquées, et pas avec la rigueur nécessaire, déplore la commission.

Coopération internationale

Selon elle, il est également capital d'intensifier la coopération internationale. A l'instar du Conseil national, elle soutient donc par 12 voix contre 1 la ratification d'une nouvelle convention du Conseil de l'Europe sur la violence lors de manifestations sportives.

Le texte préconise entre autres la possibilité de prononcer une interdiction de se rendre dans un pays donné à l'encontre de personnes ayant participé à des actes de violence ou à des débordements. La Suisse a déjà introduit cette mesure.

Par l'intermédiaire de l'Office fédéral de la police, la convention assure en outre le travail avec des partenaires étrangers dans le cadre de la coopération internationale. Fedpol assume le rôle de point d'information national football (PNIF)

La convention prévoit une approche intégrée pour prévenir la violence. Cela revient notamment à donner plus de poids à la collaboration entre les autorités publiques et les organisations privées au niveau local, national et international.

Retour à la page d'accueil

ATS