Suisse - UEMandat de négociation : le PS fait pression sur les salaires
bs, ats
14.12.2023 - 13:30
Le PS remet la pression sur le dossier européen, avant la présentation prévue d'ici à la fin de l'année du mandat de négociation par le Conseil fédéral. S'il soutient le projet en général, il met en garde contre un affaiblissement de la protection des salaires.
Keystone-SDA, bs, ats
14.12.2023, 13:30
14.12.2023, 14:21
ATS
Le parti socialiste soutient «avec conviction» le processus pour de «véritables» négociations avec l'Union européenne, a déclaré jeudi son coprésident Cédric Wermuth devant la presse à Berne. Il entend s'impliquer de manière constructive dans la définition d'un mandat de négociation.
Mais il faut montrer à la population qu'une collaboration avec l'UE peut améliorer ses conditions de vie et qu'elle profite à tous. C'est «le point-clé», a souligné le coprésident du groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan.
Dans ce contexte, le parti se dit déçu par les informations qui ont filtré sur le contenu du mandat de négociation. Il y voit un projet «sans ambition», qui ne répond pas aux grands défis qui se posent au continent européen, comme le climat, la sécurité, les migrations ou le contrôle des marchés financiers. Il demande plus de «courage».
Améliorer la vie
M. Bendahan exige notamment que le projet de mandat soit précisé pour garantir qu'il n'y aura pas de perdant, ce qui risque de faire échouer les négociations. Le PS s'oppose à ce que la politique européenne soit détournée «pour attaquer le service public ainsi que les conditions de travail et les salaires», écrit-il dans un communiqué.
Bien plus, la politique européenne doit servir à améliorer la vie des gens de part et d'autre des frontières. A cet égard, l'accord avec l'UE doit inclure une clause de non-régression pour garantir le «niveau de protection actuel» des salaires. Il ne doit pas y avoir de retour en arrière possible, a ajouté le Vaudois.
Grâce à l'introduction d'un «pacte anti-érosion» sur le droit du travail et les conditions de travail, les mesures d'accompagnement doivent pouvoir être maintenues, même dans le cas où elles seraient jugées disproportionnées par le tribunal arbitral.
Depuis 1992, il y a eu huit votations sur la question européenne en Suisse, dont six ont été gagnées, a rappelé M. Wermuth. Les deux autres ont été perdues parce qu'on avait oublié que la politique européenne est aussi de la politique intérieure. Pour l'Argovien, les partenaires sociaux doivent être impliqués pour la définition des mesures d'accompagnement.