Marco Chiesa: «Nous voulons revenir à une vie normale»

kigo, ats

27.3.2021 - 11:48

«Nous voulons revenir à une vie normale.» Dans son allocution, le président de l'UDC, Marco Chiesa, a fustigé les mesures du Conseil fédéral, lors de l'assemblée des délégués samedi.

Keystone-SDA, kigo, ats

Marco Chiesa, president UDC Suisse, parle lors de l'Assemblee des delegues de l'UDC Suisse sous forme numerique le samedi 27 mars 2021 a Neuchatel. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Marco Chiesa, president UDC Suisse, parle lors de l'Assemblee des delegues de l'UDC Suisse sous forme numerique le samedi 27 mars 2021 a Neuchatel. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
KEYSTONE

S'exprimant depuis Neuchâtel, il a accusé le gouvernement de «pousser la Suisse à une ruine politique et financière, de détruire des milliers d'emplois et de places de formation, de compromettre l'existence de branches professionnelles entières, de priver les Suisses de perspectives et de générer une dette monstrueuse sur le dos d'une génération entière».

Et de pointer du doigt «la politique au marteau-pilon du Conseil fédéral avec ses confinements incohérents, qui non seulement détruit l'économie mais nuit aussi à la santé de la population».

Le président s'est aussi félicité de l'acceptation de l'initiative dite «anti-burqa», qui a vu «déchanter» les personnes «qui voyaient le déclin de notre parti». Il a aussi demandé de ne pas être «naïf» face aux avis qui prétendent que l'accord-cadre est «mort»: «Il ne faut pas cesser de nous battre contre cet accord.»

Prochaines votations fédérales

Concernant les prochaines votations fédérales, M. Chiesa a appelé à la liberté de vote concernant le référendum contre la loi Covid-19. Il estime que celle-ci est «surchargée» et aborde des thèmes sans rapport entre eux comme «l'aide économique et la délégation de larges compétences décisionnelles au Conseil fédéral». Mais elle est aussi la base de l'aide économique aux personnes en difficulté, que l'UDC souhaite voir être indemnisées.

Concernant la loi sur le CO2, attaquée via référendum, le Tessinois la juge «inutile, onéreuse et absurde». Il trouve qu'elle impose aux ménages des coûts supplémentaires, soumet les entreprises à des procédures bureaucratiques ainsi qu'à une hausse des coûts de production et prétérite les populations rurales et périphériques qui ont besoin de leurs voitures.

Les deux initiatives anti-pesticides sont «extrêmes et dangereuses», selon Marco Chiesa. Elles «affaibliraient notre secteur agricole et notre approvisionnement en denrées alimentaires saines et régionales», en provoquant la hausse des prix des produits indigènes et donc l'augmentation des importations de produits «d'origine douteuse». Le président souhaite plutôt miser sur l'innovation technologique pour ménager les ressources.

Enfin, il se positionne en faveur du référendum contre la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme. Donnant l'exemple des attaques à Morges (VD) et à Lugano (TI), il a dit qu'on ne peut «fermer les yeux et faire comme si la Suisse pouvait échapper à tout terrorisme islamique».