Fête de l'Albisgüetli Maurer couple valeurs et vision d'avenir

ATS

19.1.2019 - 00:02

Le président de la Confédération Ueli Maurer était en terrain connu vendredi soir à l'Albisguetli à Zurich.
Le président de la Confédération Ueli Maurer était en terrain connu vendredi soir à l'Albisguetli à Zurich.
Source: KEYSTONE/MELANIE DUCHENE

Pour survivre à ce siècle, la Suisse doit allier ses valeurs traditionnelles à une vision d'avenir tout en cultivant ses racines. Tels sont les mots que le conseiller fédéral Ueli Maurer a déclaré lors de la fête de l'Albisgüetli de l'UDC zurichoise.

Ueli Maurer a laissé entendre aux 1160 membres du parti et invités qu'il avait été pris par surprise par le discours du tribun zurichois Christoph Blocher. Comme lui, il voulait parler de l'Union européenne. Ueli Maurer a donc préféré aborder un autre sujet, voyant que leurs discours étaient similaires. Son discours a d'ailleurs semblé par moments un peu improvisé.

La démocratie directe, la neutralité, le fédéralisme, la stabilité et la fiabilité sont des valeurs traditionnelles importantes, a listé le conseiller fédéral UDC. Des valeurs qui doivent être couplées à une vision à long terme de la situation.

Ueli Maurer a invoqué dans ce contexte, le besoin d'une vue d'ensemble des tendances mondiales, en particulier du développement technologique dans le secteur de la communication et de l'informatique. "Si nous ratons ce virage, nous serons bientôt en bas des classements internationaux", a lancé le ministre des Finances.

Menace de référendum

En début de soirée, Christoph Blocher s'est, lui, fendu d'un réquisitoire contre l'accord-cadre avec l'Union européenne, dont le projet a été mis en consultation par le Conseil fédéral. Le tribun zurichois a dépeint les conséquences possibles à long terme de cet "accord de soumission", évoquant la fin de la souveraineté de la Suisse, un affaiblissement de sa place économique, une baisse de ses salaires ou encore la fin de la paix sociale dans le pays.

L'ancien conseiller fédéral de l'UDC a accusé le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis de vouloir faire avaler aux Suisses un véritable "diktat" de l'UE. Il a d'ores et déjà brandi la menace d'un référendum si l'accord est est accepté tel quel par le Parlement. "Comme il y a 27 ans pour l'EEE, l'UDC sera peut-être seule à livrer ce combat".

Le Zurichois a dénoncé l'attitude du Conseil fédéral, accusé de céder à la pression de Bruxelles et de vouloir faire approuver l'accord-cadre sans consulter le peuple. "Le suicide par peur de mourir est-il vraiment une bonne solution", a-t-il lancé sous les applaudissements.

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