Placements forcés Mémorial uranais pour les placements forcés

ATS

6.11.2019 - 17:47

Le lieu de mémoire fait face à la Reuss et aux montagnes.
Le lieu de mémoire fait face à la Reuss et aux montagnes.
Source: KEYSTONE/ALEXANDRA WEY

Une pierre en granit de deux mètres entourée de deux bancs en bois, face à la Reuss et aux montagnes: un mémorial a été inauguré mercredi à Erstfeld (UR) en souvenir des victimes de placements forcés. Le dossier n'est pas clos, a souligné le gouvernement cantonal.

La ministre Barbara Bär a présenté ses excuses au nom du Conseil d'Etat. De l'incertitude règne toujours sur cette «part sombre de l'histoire de l'Etat providence suisse». Les autorités veulent approfondir les recherches sur ces personnes qui ont fait l'objet de mesures coercitives telles que placements, stérilisations ou mises sous tutelle.

Seules 25 personnes du canton d'Uri ont pour l'instant demandé des dédommagements à la Confédération, qui a créé un fonds à cet effet. Or le gouvernement part du principe que le nombre de citoyennes et citoyens concernés est en réalité nettement plus élevé. Les recherches sont fastidieuses, notamment car beaucoup d'enfants uranais ont été placés dans d'autres cantons, et vice versa.

Etude mandatée

Une étude est en cours dans le canton pour recueillir les données manquantes sur les victimes de ces pratiques qui ont commencé dès le milieu du 19e siècle et ont perduré jusqu'aux années 1970. Le processus n'en est qu'au début.

D'autres lieux de mémoires ont été érigés récemment en Suisse, par exemple à St-Gall et à Coire. Le nombre de victimes dans tout le pays est estimé entre 50'000 et 60'000. Une enveloppe de 300 millions de francs a été mise à disposition pour les dédommager. Près de 9000 personnes ont déposé une demande d'indemnité à la Confédération.

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