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Pollution au mercure Mercure: la Cogest a remis son rapport

La Commission de gestion du Grand Conseil valaisan a remis son rapport sur la pollution au mercure. Il sera débattu lors de la session de décembre. Il prône notamment une indépendance garantie et un effectif suffisant pour le service de l'environnement.
Dans son rapport, la Commission de gestion (Cogest) du Grand Conseil valaisan indique que le Conseil d'Etat «avait connaissance de la pollution par le mercure depuis plus de 40 ans». Elle distingue toutefois une première période durant laquelle «l'utilisation du mercure et, implicitement, l'existence de ses résidus étaient connues» et une seconde «à partir de laquelle le mercure est perçu comme une source de pollution».
Le terme mercure apparaît pour la première fois dans un document adressé au département cantonal des finances le 21 novembre 1922, évoquant l'analyse d'un échantillon provenant du lavage des boues de mercure. Puis, les différents rapports qui se succèdent «semblent confirmer que le produit n'est pas considéré comme un polluant», note la Cogest.
Divers documents montrent que les services de l'Etat «ont pris conscience de l'amplitude des pollutions lors du chantier de l'A9» en 2011. «Désormais, elles ne se limitaient plus au Grossgrundkanal puisqu'elles avaient également contaminé les sols dans un périmètre élargi».
La Cogest se refuse à «spéculer sur les éventuelles raisons» qui ont poussé les gouvernements successifs à ne pas communiquer au-delà des administrations publiques et à ne pas agir plus tôt. Elle donne toutefois «un indice relatif à ce silence», soit un courrier datant de 1974 dans lequel le chef du service de la protection de l'environnement de l'époque insiste sur les «bonnes relations» qu'il entretient avec la direction de la société chimique monteysanne Ciba-Geigy.
Les «vacances mercure»
L'analyse de divers documents mis à disposition de la Cogest par les services de l'Etat permet d'affirmer «qu'environ 2 mètres cubes (pour un poids équivalent de 27 tonnes) de mercure ont été déversés dans les eaux du Grossgrundkanal en 100 ans. Bien que cela ait été notoirement connu, aucune réaction politique ou citoyenne déterminante n'est à relever durant cette période», note le rapport.
Sollicité par la Cogest, la SUVA indique avoir recensé en Suisse depuis l'introduction de la loi fédérale sur l'assurance-accidents (LAA) en 1985, «dix cas d'intoxication professionnelles liées à une exposition au mercure. Parmi ceux-ci, un seul concerne le canton du Valais» et a été annoncé en 2004.
Thomas Burgener, chef du département valaisan de la santé, des affaires sociales et de l'énergie entre 1999 et 2009, a déclaré à la Cogest que «ni au département, ni au Conseil d'Etat, nous avons parlé ou été informés sur la problématique du mercure dans le Haut-Valais». Il se souvient qu'il y a une cinquantaine d'années, il était notoire que des ouvriers de Lonza bénéficiaient d'une semaine de vacances supplémentaires appelées «vacances mercure».
La «police de l'environnement»
La Cogest émet des recommandations à l'adresse du département de la mobilité, du territoire et de l'environnement (DMTE) dirigé par Jacques Melly. Elles concernent surtout le Service valaisan de l'environnement, dirigé jusqu'à récemment par Joël Rossier qui a remis de multiples documents aux autorités de surveillance et avec qui la Cogest s'est entretenue.
La commission rappelle que le service valaisan de l'environnement (SEN) joue «un rôle de police de l'environnement» et que «son indépendance technique comme juridique doit être garantie». Le service doit pouvoir «disposer de ses propres juristes», estime-t-elle.
Elle souligne que le SEN doit pouvoir «compter sur un effectif suffisant et stable» pour pouvoir travailler correctement. Enfin, elle note que le SEN et le service de la santé publique (SSP) auraient pu travailler ensemble «afin de communiquer qu'aucun problème de santé publique n'avait été identifié et ainsi rassurer les citoyens».
Le Conseil d'Etat étudie
Dans un communiqué diffusé vendredi, le gouvernement valaisan indique qu'il va étudier les recommandations d'ici à la session du Grand Conseil de décembre. C'est lors de cette session que le rapport de la Cogest sera débattu.
Le Grand Conseil valaisan avait chargé la Cogest de se saisir du dossier mercure le 8 mars 2018. La motion urgente portée par le PLR, le PDC et les Verts, avait été acceptée par 117 voix contre 6 et 3 abstentions.
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