La sécheresse marquée de l'été oblige les cantons de Vaud, de Fribourg et de Neuchâtel, à prendre des mesures pour nourrir le bétail, ici des vaches au Marchairuz (VD) (archives).
Le canton de Fribourg prend des mesures urgentes en faveur de l'agriculture en lien avec la sécheresse (archives).
Mesures contre la sécheresse
La sécheresse marquée de l'été oblige les cantons de Vaud, de Fribourg et de Neuchâtel, à prendre des mesures pour nourrir le bétail, ici des vaches au Marchairuz (VD) (archives).
Le canton de Fribourg prend des mesures urgentes en faveur de l'agriculture en lien avec la sécheresse (archives).
Les cantons de Vaud, Fribourg et Neuchâtel arrêtent des mesures urgentes pour le secteur agricole touché par la sécheresse. Il s'agit d'assouplir certaines pratiques, notamment le pâturage anticipé des prairies, pour soutenir les exploitations à court terme.
La décision autorise la pâture des surfaces destinées à la promotion de la biodiversité. Elle vise à permettre au bétail de continuer à pâturer et à éviter que les agriculteurs ne doivent déjà prélever du fourrage dans les réserves d'hiver, ont fait savoir mercredi les trois cantons dans des communiqués distincts.
A Fribourg, le canton autorise ainsi, avec effet immédiat, le pâturage des prairies extensives, peu intensives, des bordures tampons attenantes des haies et des prairies riveraines. Ces zones sont normalement autorisées à la pâture seulement à partir du 1er septembre, a indiqué l'Etat de Fribourg.
Dérogation
Pour bénéficier de la dérogation, les agriculteurs doivent en informer auparavant par écrit le Service de l'agriculture cantonal, précise le communiqué. La mesure et les modalités, aussi valables dans les cantons de Vaud et Neuchâtel, leur donnent la possibilité de nourrir le bétail sans passer par des achats de fourrage onéreux.
Une note doit être rédigée pour les surfaces concernées dans le carnet des champs ou des prés. Les contrats pour les réseaux restent valables, rappelle-t-on à Fribourg. Si le contrat prévoit que les 10% de la surface sont des bandes refuges clôturées, l'exigence reste valable même en cas d’autorisations exceptionnelles.
Courette
Les prescriptions sur la sortie régulière en plein air (SRPA), qui stipulent que le besoin journalier pour les animaux (boeufs, chèvres et moutons) doit être couvert par au moins un quart de la matière sèche avec la pâture, peuvent être allégées. Dans certains cas, comme le manque de fourrage, la disposition ne doit pas être remplie.
La sortie sur un pâturage peut être remplacée par la sortie sur une «courette». Dans tous les cas, une sortie de minimum 26 jours par mois doit être assurée sur un pâturage ou une courette. Les jours sur la courette doivent être inscrits comme tels avec la justification «manque de fourrage» dans le journal ad hoc.
Achat de foin
Si besoin pour les exploitations à l’année, l’achat exceptionnel de fourrages grossiers (foin), pour pallier le manque de nourriture, ne sera pas comptabilisé dans le Suisse-Bilanz de l’année PER 2019 (prestations écologiques requises), note encore l'Etat de Neuchâtel. La mesure est liée à une demande préalable avec autorisation.
Les exploitations d’estivage peuvent être approvisionnées en foin pour suppléer la mauvaise repousse de l’herbe et éviter la désalpe anticipée du bétail. Pour les exploitations d’estivage les plus fortement touchées et devant procéder à une désalpe prématurée en raison du manque de fourrage, aucune pénalité financière ne sera appliquée.
Volet financier
La possibilité de surseoir au remboursement des annuités 2019 des crédits d’investissement sera donnée par ailleurs, selon l'Etat de Neuchâtel. La mesure permettra d’affecter au besoin les liquidités disponibles des entreprises agricoles à d’éventuels achats de fourrage et/ou transport d’eau.
Cette dernière est neutre sur le plan des finances cantonales, rassure-t-on à Neuchâtel. Le fonds des crédits est approvisionné en effet par la Confédération.
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