Grisons Abattre la meute de loups du Parc national suisse? «Scientifiquement indéfendable»

uj, ats

20.9.2024 - 11:36

La commission de recherche du Parc national suisse critique la volonté des autorités grisonnes d'abattre la meute de loups qui vit dans le parc naturel. Selon elle, l'élimination de l'ensemble de la meute est indéfendable d'un point de vue scientifique.

La meute en question vit principalement dans le parc. Il n'est donc pas légal de l'y abattre, estime la commission. (image d'illustration)
La meute en question vit principalement dans le parc. Il n'est donc pas légal de l'y abattre, estime la commission. (image d'illustration)
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La jeune louve qui a tué au moins un bovin n'est même plus membre de la meute incriminée, écrit vendredi la commission du Parc national, un organisme membre de l'Acadadémie suisse des sciences naturelles. De plus, l'enquête menée sur l'autre cas de bovin attaqué n'a encore abouti à aucune identification du loup concerné.

Sur la base de ces deux cas, le canton des Grisons a demandé à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) l'autorisation d'abattre l'ensemble de la meute vivant dans le Parc national. L'OFEV ne s'est pas encore prononcé.

«Une décision d'éliminer la meute serait contraire au mandat légal rempli par le Parc national suisse de protéger la nature», souligne la commission. La meute en question vit principalement dans le parc. Il n'est donc pas légal de l'y abattre, estime la commission. Même si elle était abattue en dehors des limites du parc, les conséquences sur le libre développement de la nature, ancré dans la loi, dans la seule réserve sauvage de Suisse, seraient importantes.

Les chercheurs de Parc national mettent aussi en cause l'efficacité de l'abattage de grands prédateurs, de manière générale. Des supervisions réalisées de manière systématique laissent conclure que cette démarche n'a aucun impact sur de futures attaques de troupeaux. «Chez les loups, le tir est, en l'état actuel des connaissances, la mesure la moins efficace pour réduire les attaques sur les animaux de rente», écrit la commission.