Vaccination Mieux informer la population sur les vaccins

ATS

24.6.2019 - 15:49

Les médecins devraient être mieux formés en matière de conseil et de communication afin d'aborder au mieux la question de la vaccination avec leurs patients (archives).
Les médecins devraient être mieux formés en matière de conseil et de communication afin d'aborder au mieux la question de la vaccination avec leurs patients (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/LUKAS BARTH-TUTTAS

La formation des professionnels de la santé ne prend pas assez en compte les conseils aux patients en matière de vaccination. Les non médecins pourraient jouer un rôle plus important dans ce domaine. C'est ce qui ressort de trois études publiées lundi par l'OFSP.

La Suisse n'atteignant pas ses buts de vaccination, le Conseil fédéral a lancé en 2017 une stratégie nationale pour mieux protéger la population contre les maladies. Les trois études ont été réalisées dans ce cadre.

Le thème de la vaccination a été abondamment discuté cette année en Suisse comme en Europe, a indiqué Daniel Koch, responsable de la division des maladies transmissibles à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), devant la presse. En cause, la hausse des cas de rougeole en Suisse. Depuis janvier, 203 cas ont été recensés.

Les professionnels de la santé jouent un rôle central dans le conseil. La population considère ainsi les médecins et les pharmaciens comme les sources d'information les plus fiables pour tout ce qui touche aux vaccins, révèle l'une des études mandatées par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Décisions difficiles à prendre

Pourtant, une personne sur cinq éprouve de la difficulté à prendre une décision pour se faire vacciner. Les Tessinois sont les plus favorables à la vaccination (77%) contre 69% pour les Alémaniques et 67% pour les francophones. En Suisse romande, la proportion des indécis (27%) est particulièrement élevée par rapport à la Suisse alémanique (20%). L'une des études montre aussi la corrélation entre la connaissance du sujet et l'opinion favorable à la vaccination.

Les auteurs recommandent d’informer davantage la population sur la vaccination et de mieux expliquer les conséquences des maladies qui peuvent être évitées et les effets indésirables possibles des vaccinations. L'objectif est de réduire les incertitudes et de faciliter les décisions des citoyens.

Le thème de la vaccination n'est toutefois pas suffisamment pris en compte dans les formations initiales, postgrades et continues des professionnels de la santé, révèle une autre étude. Le conseil, la communication et la manière d’aborder les patients et les personnes réticentes envers les vaccins devraient prendre une plus grande part dans l'enseignement qui leur est dispensé.

Elargir les conseils

Si les médecins de famille sont ceux qui donnent le plus fréquemment les conseils autour de la vaccination, les professionnels non médecins comme les sage-femmes, les conseillers en puériculture ou les assistants médicaux ont une attitude plus passive. Il est nécessaire de compléter et d’étendre leur formation, a expliqué Virginie Masserey, responsable du programme de vaccination de l'OFSP.

Un quart d'entre eux demande d'ailleurs des possibilités pour informer davantage les patients. Ils sont en contact direct et fréquent avec les parents et les patients et sont bien placés pour leur expliquer les recommandations, notent les auteurs de l'étude. Ils devraient en outre se faire eux aussi vacciner pour réduire le risque de transmettre des germes à des patients vulnérables.

En développant la formation des professionnels de la santé, la population sera elle-même mieux informée. Les personnes qui ont des connaissances en matière de vaccination supérieures à la moyenne y sont ainsi à 89% favorables, relève l'OFSP. L'office va se tourner vers les organes responsables aux niveaux fédéral et cantonal pour réfléchir aux moyens d'améliorer la formation.

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