Mobilité Mobilité: 13,4 milliards de coûts indirects

ATS

18.6.2020 - 15:09

Les déplacements à pied sont la seule catégorie à générer un bénéfice net en matière de coûts indirects de la mobilité (photo d'illustration).
Les déplacements à pied sont la seule catégorie à générer un bénéfice net en matière de coûts indirects de la mobilité (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/DOMINIC FAVRE

Les coûts indirects de la mobilité sur la santé et l'environnement se sont élevés à 13,4 milliards de francs en 2017. C'est ce qui ressort de la dernière étude de la Confédération «Coûts et bénéfices externes des transports en Suisse», publiée jeudi.

Atteintes à l’environnement et à la santé, dépenses résultant d'accidents: ces coûts sont qualifiés d’externes car ils ne sont pas répercutés sur les usagers à travers le prix qu'ils paient pour leur mobilité. Le transport routier privé reste celui dont les coûts non couverts sont les plus importants avec 9,5 milliards de francs, ou 71% du total.

Les déplacements cyclistes et piétons occasionnent pour 1,1 milliard de coûts (8%), essentiellement pour des accidents. Mais cette mobilité douce génère aussi des effets positifs puisque l’activité physique réduit les cas de maladie.

Le bénéfice tiré des dépenses de santé et d'assurances ainsi évitées se chiffrent à 1,4 milliard de francs. En ce qui concerne les piétons, les bénéfices nets dépassent même les coûts de 457 millions de francs. Pour les déplacements à vélo, les coûts sont de 554 millions tandis que les bénéfices pour la santé se montent à 457 millions.

Légère hausse

Le transport ferroviaire est responsable de coûts externes s’élevant à 1,1 milliard, principalement liés à la pollution de l'air et du bruit. Pour le transport public sur route (bus, tram), la facture s'élève à 270 millions. Le transport aérien est à l’origine de 1,4 milliard, dont la majeure partie est due aux émissions de CO2.

Les coûts externes des transports ont connu une légère hausse en 2017, avec 170 millions de francs de plus qu’en 2016. C'est dû à l’augmentation du trafic et à l'accroissement de la population exposée à ses nuisances.

Les coûts externes des transports montrent que les prix payés pour les différents modes de transport ne couvrent pas les coûts générés. Les prix trop bas incitent à effectuer des trajets plus longs et plus fréquents.

Il en découle une consommation de ressources naturelles et financières qui n’est pas judicieuse pour l’économie. Les milliards de francs de coûts indirects sont assumés par la société, par exemple sous la forme de primes d’assurances plus élevées ou de péjoration de la qualité de vie. Ces coûts se répércuteront aussi sur la génération future, indique l'Office fédéral du développement territorial (ARE) dans son communiqué.

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