Affaire Navalny La Suisse et plus de 40 pays font pression sur Moscou à l'ONU

sn, ats

12.3.2021 - 13:31

La pression augmente sur la Russie après l'arrestation de l'Alexeï Navalny. Vendredi à Genève, la Suisse et plus de 40 autres pays, dont les Etats-Unis, ont demandé la libération «immédiate» et «sans conditions» de l'opposant et de tous les détenus arbitraires.

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Des dizaines d'Etats dont la Suisse ont dénoncé à l'ONU l'arrestation d'Alexei Navalny et ont demandé la libération de l'opposant (archives).
Des dizaines d'Etats dont la Suisse ont dénoncé à l'ONU l'arrestation d'Alexei Navalny et ont demandé la libération de l'opposant (archives).
ATS

«Nous sommes inquiets de la détérioration de la situation des droits humains et des libertés fondamentales en Russie», ont affirmé ces pays devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Selon eux, l'arrestation et la condamnation de M. Navalny à un internement de plus de deux ans sont «inacceptables» et «politiquement motivées».

Ces pays estiment que la Russie a violé ses obligations internationales, notamment sur l'accès à un procès équitable. Mais ils sont également préoccupés par le nombre important d'arrestations et de détentions arbitraires des manifestants qui soutiennent M. Navalny.

Attitude fermement dénoncée

Ces actes montrent les restrictions toujours plus élevées, y compris législatives et constitutionnelles, contre la société civile, notamment contre les défenseurs des droits humains, affirment-ils dans leur déclaration commune. «Nous dénonçons fermement» cette attitude, ajoutent-ils.

Il y a une dizaine de jours, deux rapporteuses spéciales de l'ONU avaient estimé après plusieurs mois d'investigations que la Russie était «responsable» et de hauts dirigeants gouvernementaux «très probablement» associés à l'empoisonnement de M. Navalny. Soigné en dehors du pays, l'opposant avait été ensuite été condamné pour violation de son contrôle judiciaire.

Déclaration «historique»

Les Etats qui se sont associés à la déclaration conjointe dévoilée vendredi vont continuer à suivre la situation des droits humains en Russie et celle de M. Navalny. Plusieurs ont également déploré celles-ci dans leur discours individuel.

De son côté, Human Rights Watch (HRW) a salué une déclaration conjointe «aussi historique que la répression» dans ce pays. L'ONG appelle le Conseil des droits de l'homme à davantage de surveillance et d'actions contre Moscou sur l'affaire Navalny.