Statue de Pury Neuchâtel veut installer des oeuvres originales autour du monument

hs, ats

3.11.2021 - 12:42

La Ville de Neuchâtel lance un appel à des projets artistiques autour de la statue controversée de David de Pury. L'idée est d'exposer d'ici au début de l'été deux ou trois oeuvres en «dialogue» avec la représentation du négociant, contesté en raison de son lien avec la traite des esclaves.

Keystone-SDA, hs, ats

La fortune léguée par David de Pury à sa ville natale a permis de construire des bâtiments. Mais l'argent de ce «bienfaiteur» fait débat, car il se rapporte au travail forcé de milliers d'esclaves africains. Sa statue avait été vandalisée en 2020. (archives)
La fortune léguée par David de Pury à sa ville natale a permis de construire des bâtiments. Mais l'argent de ce «bienfaiteur» fait débat, car il se rapporte au travail forcé de milliers d'esclaves africains. Sa statue avait été vandalisée en 2020. (archives)
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Cet appel à des projets constitue une première mesure pour mettre en scène, sur l'espace public et par la voie de la création artistique, la controverse qui touche aujourd'hui David de Pury. Il s'adresse aux artistes et collectifs confirmés ou émergents en Suisse et à l'étranger.

Les oeuvres doivent pouvoir fonctionner le jour comme la nuit et être aisément compréhensibles par l'ensemble de la population, a précisé mercredi la Ville de Neuchâtel. Le support peut être par exemple plastique, visuel, sonore ou littéraire. Une plaque commémorative sera aussi posée sur le socle de la statue.

Jury international

Un jury de stature internationale évaluera les candidatures qui doivent parvenir jusqu'au 10 janvier auprès du Service de la cohésion sociale. Le Conseil communal validera ensuite les propositions du jury.

Le législatif communal avait approuvé en septembre à l'unanimité un rapport qui propose des mesures pour développer les connaissances du lien entre Neuchâtel et l'entreprise coloniale. La fortune léguée par David de Pury à sa ville natale a permis de construire des bâtiments. Mais l'argent de ce «bienfaiteur» fait débat, car il se rapporte au travail forcé de milliers d'esclaves africains.