Au boulot Neuchâtel veut améliorer la prévention dans ses écoles

lp, ats

23.4.2021 - 12:38

Le canton de Neuchâtel veut améliorer la prévention dans ses écoles. Il a constitué un groupe de travail dont les objectifs sont notamment la coordination des offres et une collaboration accrue entre les partenaires du domaine.

Keystone-SDA, lp, ats

Le canton de Neuchâtel, ici la conseillère d'Etat en charge de l'éducation Monika Maire-Hefti, lance un programme pour améliorer la prévention dans les écoles (archives).
Le canton de Neuchâtel, ici la conseillère d'Etat en charge de l'éducation Monika Maire-Hefti, lance un programme pour améliorer la prévention dans les écoles (archives).
ATS

«La prévention est une nécessité», a relevé vendredi devant la presse à Neuchâtel la conseillère d'Etat Monika Maire-Hefti, en charge de l'éducation et de la famille. «Elle représente l'occasion d'établir un contact tant avec les élèves qu'avec les parents, ces derniers étant souvent très peu au courant de l'offre.»

«Il s'agit de leur permettre de se poser des questions sur l'accompagnement de leurs enfants tout au long de leur scolarité», a précisé la magistrate socialiste qui s'apprête à quitter le gouvernement neuchâtelois après deux législatures. «Etablir un cadre de dialogue», a-t-elle résumé.

Trois axes

Outre la coordination et la collaboration, le projet vise à soutenir les établissements scolaires dans les choix des processus et des actions à mener. La tâche sera conduite par le groupe de travail pour la coordination de l'éducation et de la prévention dans les écoles neuchâteloises (CEPEN), mandaté par Monika Maire-Hefti.

Trois axes de prévention sont privilégiés: la mauvaise utilisation des médias sociaux, le harcèlement entre les élèves ainsi que le risque dépressif et suicidaire. Le programme s'adresse à tous les acteurs de l'école, y compris les enseignants, les directions, les professionnels de l'aide et les parents.

Il s'agit aussi de bénéficier de financements de la Confédération. «Nous sensibilisons aux risques liés à la publication et au fait que l'on est pénalement punissable dès l'âge de 10 ans», a expliqué Daniel Favre, responsable de la prévention de la criminalité à la Police neuchâteloise, par rapport aux médias sociaux.

Filet de sécurité

Au-delà, les ateliers animés par Stop Suicide seront renforcés pour les élèves de 11e année, a mentionné Joanne Schweizer Rodrigues, collaboratrice au Service cantonal de la santé publique. Pour le harcèlement, les classes de 7e année profiteront d'un «Théâtre Forum», mené par la Compagnie Utopik Family de St-Imier (BE).

«Nous continuons à agir avec nos compétences spécifiques», a encore noté Nicole Treyvaud, responsable du Centre d'accompagnement et de prévention pour les professionnels des établissements scolaires (CAPPES). «L'idée vise à coordonner et à établir des liens entre les acteurs, afin de tisser un filet de sécurité.»

«Que les gens se parlent en décloisonnant le travail des départements», a complété Monika Maire-Hefti. Le CEPEN est présidé par le CAPPES. Il comprend le Service de l'enseignement obligatoire, le Service des formations postobligatoires et de l'orientation, le Service cantonal de la santé publique et la Police neuchâteloise.