Conseil d'Etat Nuria Gorrite: «les forces de gauche restent debout»

sj, ats

10.4.2022 - 16:49

L'actuelle présidente du gouvernement vaudois et candidate arrivée en tête dimanche, la socialiste Nuria Gorrite a affirmé que «les forces de gauche restent debout» malgré la perte de la majorité au Conseil d'Etat. Elle a ajouté que «c'est un moment difficile pour Cesla Amarelle», grande perdante du jour.

La candidate Nuria Gorrite, parti socialiste (PS)
La candidate Nuria Gorrite, parti socialiste (PS)
KEYSTONE/Cyril Zingaro

Keystone-SDA, sj, ats

«Nous savions que ce serait serré» pour la dernière place, soit le septième siège. «Nous avons réussi une remontada» par rapport au 1er tour, mais pas pour l'ensemble du ticket rose-vert, a-t-elle dit en substance.

Arrivée avant-dernière dimanche, Celsa Amarelle ne cachait pas sa tristesse tout en essayant d'expliquer sa contre-performance. Elle estime payer le prix fort d'un département de la formation très exposé, notamment durant la pandémie.

«Les mesures prises n'ont pas toujours été comprises, notamment des parents. Les enseignants ont aussi été très affectés et fatigués par la gestion du Covid», analyse-t-elle.

Les deux plaintes pénales, déposées contre elle avant le 1er tour du scrutin, ont certainement aussi joué un rôle dans son score, estime-t-elle. Bref, «c'est un couplage de choses» qui explique cette défaite, selon elle.

Scepticisme autour de Valérie Dittli

Présidente du PS vaudois, Jessica Jaccoud estime que Cesla Amarelle a aussi été victime d'attaques «ciblées» et d'un «vote sanction» pour sa gestion du Département de la formation. Selon elle, c'est désormais à la droite d'assumer ce dicastère fortement exposé, en main de la gauche depuis 1994.

Mme Jaccoud se réjouit en revanche «du score incroyable» de Nuria Gorrite et Rebecca Ruiz. «Nous conservons deux personnalités très fortes au gouvernement qui sauront se faire entendre», a-t-elle dit.

La présidente du PS se montre sceptique sur l'élection de Valérie Dittli, qui a fait perdre à la gauche sa majorité. «Je suis incapable de dire de quelle fibre est faite Valérie Dittli, tant elle est inconnue du paysage politique vaudois. Je me réjouis de la voir à l'oeuvre, quand elle devra gérer un département et des centaines de collaborateurs», a-t-elle ironisé.

Responsabilité

Du côté des Verts, le bilan était mitigé dimanche. «Nous maintenons une présence écologiste au gouvernement, mais nous regrettons que la gauche n'y soit plus majoritaire», a résumé son président Alberto Mocchi. Selon lui, il serait désormais «logique» que Vassilis Venizelos reprenne le Département de l'environnement à sa collègue de parti Béatrice Métraux, qui partira à la retraite fin juin.

Vassilis Venizelos s’est lui-même dit satisfait de son résultat, et surtout que l’écologie politique soit toujours représentée au gouvernement vaudois. «Nous aurons une grande responsabilité sur les sujets de l’urgence climatique, de l’environnement et de la transition énergétique face à la majorité de droite», a-t-il déclaré.