Période provisoire ONU: ce qui va changer pour la Suisse jusqu'en janvier prochain

sn, ats

8.6.2022 - 10:58

La Suisse entamera son mandat au Conseil de sécurité de l'ONU en janvier prochain si elle est élue ce jeudi. Mais elle entrera dès le 1er octobre dans une période provisoire.

Le principal changement pendant la période provisoire sera la possibilité pour la Suisse de participer aux consultations fermées du Conseil comme observatrice. (image d'illustration)
Le principal changement pendant la période provisoire sera la possibilité pour la Suisse de participer aux consultations fermées du Conseil comme observatrice. (image d'illustration)
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Keystone-SDA, sn, ats

Les présidents de l'organe exécutif onusien sont alors censés relayer à la Suisse tous les documents importants sur les réunions de celui-ci. Mais «il faudra voir, certains Etats font de la rétention» sur certaines indications, a expliqué à Keystone-ATS un responsable de l'ONU, spécialiste du Conseil de sécurité.

En revanche, la Suisse va conserver son siège rouge dans la salle jusqu'en janvier prochain. Ce n'est qu'alors qu'elle prendra place pour deux ans sur les sièges bleus où se retrouvent les 15 membres, dont les cinq permanents et les 10 non permanents.

La plupart du temps, Berne sera représentée par son ambassadrice à l'ONU à New York Pascale Baeriswyl. Mais des conseillers fédéraux pourront aussi siéger, notamment au moment des deux présidences suisses en mai prochain et encore probablement en septembre 2024. Il faudra attendre janvier aussi pour que le drapeau et celui des autres nouveaux pays soient ajoutés à ceux des membres devant la salle du Conseil. Une cérémonie est alors prévue à laquelle les ambassadeurs des entrants participent pour déposer chacun le leur.

Le principal changement pendant la période provisoire sera la possibilité pour la Suisse de participer aux consultations fermées du Conseil comme observatrice. Celles-ci, très discrètes, ont lieu dans une petite salle attenante.

Autre indication, la Suisse devrait savoir d'ici quelques mois dans quels comités du Conseil de sécurité elle siègera. Parmi eux figure notamment celui des sanctions pour lequel la présidence est souvent décidée par un accord tacite entre les cinq membres permanents, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne. Avec la guerre en Ukraine, il a pris encore une résonance inédite. Le fonctionnement du Conseil, thématique chère à la Suisse, est aussi abordé dans un comité dans l'entité onusienne.