Décès de Mahsa AminiONU et Iraniens de Suisse inquiets
sn, ats
20.9.2022 - 16:09
Plusieurs dizaines d'Iraniens de Suisse ont manifesté sur la Place des Nations après le décès d'une jeune femme, Mahsa Amini, détenue en Iran. Egalement mardi à Genève, l'ONU a demandé des investigations rapides et indépendantes.
sn, ats
20.09.2022, 16:09
20.09.2022, 17:51
ATS
Les manifestants ont fait quelques pas avec le portrait de cette jeune membre de la minorité kurde en Iran, dénonçant un régime totalitaire. Ils protestaient également contre la police, accusée d'avoir menti sur les raisons de son arrestation.
La jeune femme avait été arrêtée pour avoir enfreint les règles du port du foulard islamique. Mais certains affirment qu'elle n'a pas violé la législation, mais a été arrêtée pour d'autres raisons «discriminatoires», a dit à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Des indications laissent penser qu'elle a été frappée à la tête avec un bâton, puis lancée contre un véhicule par les policiers. Les autorités ont affirmé qu'elle est décédée naturellement mais les données médicales et les témoignages montrent le contraire, a aussi dit la porte-parole. Des investigations doivent être menées sur les accusations de torture et d'abus, affirme la haute commissaire provisoire aux droits de l'homme Nada al-Nashif.
Une loi à abandonner
Elle s'inquiète du maintien de la loi qui impose le voile aux femmes. Ces derniers mois, la police religieuse a intensifié le harcèlement des Iraniennes et multiplié les arrestations. L'ONU a reçu de nombreuses indications authentifiées de violences contre elles. La haute commissaire provisoire appelle à «mettre un terme» à cette répression, demandant d'abandonner cette législation.
Des milliers de personnes ont manifesté pour dénoncer le décès de cette femme dans plusieurs villes. Les forces de sécurité ont utilisé des munitions létales et au moins deux personnes ont été tuées, dit encore l'ONU. Selon le gouverneur régional, cité par l'agence fars, qui parle de morts «suspectes» et de "complot fomenté par l'ennemi, trois personnes ont été tuées au Kurdistan iranien.
Plusieurs arrestations ont eu lieu. Le Haut-Commissariat appelle l'Iran à honorer les libertés fondamentales et dénonce cette «violente réponse» avec un recours excessif à la force par la police.