Origine de la pandémie La Suisse préfère ne pas se mouiller

ot, ats

8.4.2021 - 08:33

La Suisse ne veut pas s'exposer dans le conflit autour du rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'origine de la pandémie de coronavirus. Selon la «Neue Zürcher Zeitung», elle ne se ralliera pas aux Etats-Unis et à treize autres pays pour mettre en doute les conclusions de l'étude et demander une enquête supplémentaire.

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La thèse d'une fuite d'un laboratoire est jugée «extrêmement improbable» par l'OMS, mais plusieurs pays émettent des doutes sur les conclusions du rapport. (image d'illustration)
La thèse d'une fuite d'un laboratoire est jugée «extrêmement improbable» par l'OMS, mais plusieurs pays émettent des doutes sur les conclusions du rapport. (image d'illustration)
KEYSTONE

La Suisse a décidé de ne pas se joindre à la déclaration commune de ces Etats, indique dans son édition de jeudi le quotidien alémanique, qui se fonde sur une réponse écrite du Département des Affaires étrangères. D'après ces lignes, la Suisse souhaite adopter une position indépendante au sujet de l'étude et se montrer prudente en ce qui concerne ce débat «politiquement sensible».

L'étude mandatée par l'OMS et rendue publique la semaine dernière privilégie la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d'un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l'humain, par l'intermédiaire d'un autre animal non encore identifié. Le rapport pointe notamment la nécessité de nouvelles études sur l'origine du virus dans la faune sauvage.

Pas accès à tous les éléments

Les experts dépêchés en janvier en Chine, où sont apparus les premiers cas de la maladie en décembre 2019, estiment que l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire est «extrêmement improbable». Cette théorie a été défendue avec force par l'administration américaine sous la présidence de Donald Trump. La Chine, elle, a toujours nié farouchement cette possibilité.

Après publication du rapport, les Etats-Unis et treize autres pays ont exprimé leurs «préoccupations» dans une déclaration commune. «L'étude d'experts internationaux sur l'origine du virus SARS-CoV-2 a été retardée de manière significative et n'a pas eu accès de manière exhaustive aux données et échantillons originaux», affirme le gouvernement américain avec les autres pays, dont le Royaume-Uni, Israël, le Canada, le Japon, l'Australie, le Danemark ou la Norvège.