Grand Conseil valaisanPas de vague autour du mercure en Valais
ATS
12.12.2019 - 15:23
Les débats autour du rapport sur la pollution au mercure ont été nourris mais sereins jeudi au Grand Conseil valaisan. Les députés ont salué le travail mené par la Commission de gestion. Jacques Melly a exclu toute démission.
L'ambiance et les prises de paroles en plénum ont contrasté avec la polémique et les attaques lancées ces derniers jours contre le conseiller d'Etat Jacques Melly (PDC). Les députés au Grand Conseil ont d'abord salué le volet historique du rapport de la Commission de gestion (Cogest) qui montre notamment que le Conseil d'Etat avait connaissance de la pollution depuis plus de 40 ans.
La Cogest distingue toutefois deux périodes: une première durant laquelle «l'utilisation du mercure, et implicitement, l'existence de ses résidus étaient connues» et une seconde «à partir de laquelle le mercure est perçu comme une source de pollution».
Années charnières
Le terme mercure apparaît pour la première fois en 1922, évoquant l'analyse d'un échantillon provenant du lavage des boues de mercure. Puis, les différents rapports qui se succèdent «semblent confirmer que le produit n'est pas considéré comme un polluant», note la Cogest.
Une autre année charnière est 1993. Cette année-là la pollution des sols au mercure est formellement identifiée dans un rapport d'étude d'impact de l'autoroute. Mais il faudra attendre 2011 pour que les services de l'Etat prennent conscience «de l'amplitude des pollutions lors du chantier de l'A9».
La Cogest se refuse «à spéculer sur les éventuelles raisons» qui ont poussé les gouvernements successifs à ne pas communiquer au grand public et à ne pas agir plus tôt. Elle met toutefois le doigt sur les «bonnes relations» que les politiques et les entreprises chimiques de Lonza et Ciba-Geigy tenaient à préserver.
Archives détruites
Dans son rapport, la Cogest indique que le service de la protection de l'environnement a procédé à la destruction de documents d'archives avant les années 2005. Les députés se sont dits choqués par cet état de fait qui ne trouve pas d'explications pour l'heure, mais qui ne peut en aucun cas être imputé aux dirigeants actuels qui n'étaient pas en fonction à l'époque.
Les députés n'ont pas attaqué frontalement Jacques Melly. Ils ont toutefois dit leur incompréhension par rapport à certains dysfonctionnements dénoncés par l'ancien chef du Service de l'environnement (SEN) Joël Rossier, et notamment l'existence de dossiers amputés de plusieurs pages.
«Une histoire à dormir debout»
Jacques Melly a répliqué que les dysfonctionnements ne proviennent pas forcément de là où l'on pense. Il a alors évoqué l'ébauche de dossier que l'ancien chef du SEN a remis en mars 2018, sous le sceau de la confidentialité, à Marianne Maret, actuelle conseillère aux Etats et alors présidente de la Cogest.
«Le projet de ce rapport de 23 pages, signé par l'ancien chef du SEN, a été remis à mon Etat-major le 17 avril 2018», a expliqué Jacques Melly. Le 9 mai, la version définitive de 22 pages du rapport, validée par l'ex-chef du SEN, a été transmise à la Cogest.
Dix-huit mois plus tard, Joël Rossier fait état à la Cogest d'une version supplémentaire, de 29 pages, qui ne correspond pas à celle sur laquelle lui-même et ses collèges ont travaillé. «C'est une histoire à dormir debout!«, a lancé Jacques Melly aux députés.
«Je suis en pleine possession de mes moyens»
Jacques Melly a rappelé que la question du mercure a été prise au sérieux dès 2010, sous sa responsabilité, lorsque la pollution a été découverte sur le tracé de l'autoroute en construction. Il a réfuté tout manque de communication et transparence, rappelant, à l'instar de certains députés, le nombre de communiqués, conférences de presse et autre session spéciale du Grand Conseil consacrés au mercure.
Appelé à la démission par la gauche via facebook il y a quelques jours, et à se dessaisir du service de l'environnement dans une intervention urgente de l'UDC et de la gauche qui sera traitée vendredi, Jacques Melly a déclaré être «en pleine possession de ses moyens». Il ne compte pas céder devant «l'agitation des opposants qui ont dépassé les bornes à l'approche d'échéances électorales». «Je n'ai aucun désir et aucune intention de démissionner», a-t-il lancé, applaudi par sa famille politique et par quelques autres députés.
Gauche et UDC pour une CEP
La Cogest va continuer à investiguer sur les éventuels dysfonctionnements entre le SEN et le département. Elle livrera un nouveau rapport qui «comprendra l'intégralité des points soulevés par l'ancien chef du SEN, tel que souhaité» par le Grand Conseil dans sa motion acceptée le 8 mars 2018.
L'UDC et l'Alliance de gauche sont favorables à pousser plus loin les investigations en mettant sur pied une commission d'enquête parlementaire (CEP). La question sera vraisemblablement sur la table du Grand Conseil au printemps prochain.
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