Conseil d'Etat vaudois Pascal Dessauges se dit homme d'exécutif

ATS

11.1.2019 - 12:09

C'est sous un tonnerre d'applaudissements que Pascal Dessauges a été adoubé par son parti, l'UDC, pour la course au Conseil d'Etat vaudois. Il tentera de renverser la majorité de gauche au gouvernement.
C'est sous un tonnerre d'applaudissements que Pascal Dessauges a été adoubé par son parti, l'UDC, pour la course au Conseil d'Etat vaudois. Il tentera de renverser la majorité de gauche au gouvernement.
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L'UDC Pascal Dessauges aura la tâche de renverser la majorité de gauche au gouvernement vaudois. Préfet, ancien syndic et agriculteur, colonel, l'homme se dit taillé pour un poste dans un exécutif.

"J'aime conduire, diriger et assumer". Devant le congrès extraordinaire de l'UDC vaudoise chargé de choisir son poulain pour la course au Conseil d'Etat vaudois suite au départ du socialiste Pierre-Yves Maillard, le candidat de 54 ans l'a répété à maintes reprises: il est un homme d'exécutif.

Lors de sa présentation, Pascal Dessauges n'a pas manqué de lister son curriculum vitae long comme le bras: préfet du Gros-de-Vaud, ancien préfet de Morges, ancien conseiller municipal puis syndic de Naz, colonel à l'armée, membre de la Constituante, au bénéfice d'une maîtrise fédérale agricole et d'un diplôme en droit du bail de l'Université de Neuchâtel, l'homme a également dirigé le parti cantonal pendant deux ans.

Père de trois grands enfants, le candidat a tenu à souligner ses engagements associatifs dans les chorales ou en faveur des jeunesses villageoises. Des réseaux qui devraient, selon lui, le soutenir dans sa campagne pour le Conseil d'Etat.

Combatif

Combatif, très structuré, son discours a visiblement convaincu. Réunis jeudi soir à Ecublens, les délégués l'ont ainsi préféré au député, chef de groupe, municipal et agriculteur Philippe Jobin par 89 voix contre 53 et une abstention. Devant l'assistance, le vainqueur, qui tentait sa chance à l'interne pour la troisième fois, n'a pas caché son émotion.

"Je suis très touché par cette marque de confiance et je vais faire tout ce que je peux pour que nous obtenions ce siège". Interrogé sur ses combats prioritaires, Pascal Dessauges a évoqué, tout comme Philippe Jobin peu avant lui, la facture dans le domaine du social.

Bombe à retardement

"Je n'accepte pas que les charges du Département de la santé et de l'action sociale (ndlr: en mains du démissionnaire Pierre-Yves Maillard) dépassent celles du Département de la formation et de la jeunesse, qui doit porter l'avenir de nos enfants". "C'est une vraie bombe à retardement", a-t-il lâché.

Le préfet, qui sera en congé sans solde durant la campagne, veut aussi travailler sur la répartition des charges entre le canton et les communes. "Il y a des communes dans des situations difficiles et une grande partie ont dû augmenter leurs impôts cette année", déplore-t-il.

Rassembleur

Au sein des délégués, le débat a été nourri même si les deux candidatures ont été qualifiées de "brillantes" à plusieurs reprises. Difficile de savoir ce qui a véritablement fait la différence. Si certains ont mis en avant le profil rassembleur de Pascal Dessauges et sa capacité à ratisser au-delà du parti, d'autres le soutenaient arguant au contraire qu'il ne fallait pas se soucier d'être "PLR-compatible".

Reste que Pascal Dessauges ne s'est pas lancé une nouvelle fois dans cette aventure sans en mesurer les risques. Tout aurait même été déclenché par un conseiller national UDC qui l'aurait encouragé à se lancer dans la course, a-t-il expliqué à la tribune. Avec succès puisque la troisième tentative aura finalement été la bonne.

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