Trafic routierPlus de sécurité pour les poids lourds à travers les Alpes
vf, ats
28.9.2021 - 12:30
Les camions et les cars traversant les tunnels routiers et les cols alpins devraient être équipés de systèmes de sécurité dernier cri. Après le National, le Conseil des Etats a accepté lundi de modifier la loi en ce sens.
Keystone-SDA, vf, ats
28.09.2021, 12:30
28.09.2021, 12:33
ATS
Il a approuvé par 29 voix contre 9 un projet issu d'une initiative du canton du Tessin. La mesure permettra d'augmenter la sécurité du trafic lourd dans les Alpes, a souligné Josef Dittli (PLR/UR) au nom de la commission. Elle concerne les quatre axes de transit: Gothard, San Bernardino, Simplon et Grand-Saint-Bernard. Des dispositions similaires sont déjà en vigueur dans d'autres pays, comme l'Italie, la France ou l'Autriche.
De nombreux élus des cantons alpins sont venus plaider en faveur de ce projet. Des solutions d'assistance à la conduite auraient permis d'éviter de graves accidents. a plaidé Mathias Zopfi (Verts/GL). Cette révision reste d'actualité même si des améliorations ont été apportées entretemps, selon Marina Carobbio Guscetti (PS/TI).
Pour le président de l'ASTAG, Thierry Burkart (PLR/AG), en revanche, cette révision ne fait que des perdants.
Normes minimales
Concrètement, le projet veut définir des normes minimales. Les camions et cars circulant sur les routes de transit alpines seraient impérativement équipés d'un système d'assistance visant à réduire les accidents, au plus tard cinq ans après que ces systèmes auront été rendus obligatoires.
Les nouveaux systèmes alertent non seulement le conducteur, mais interviennent aussi sur les commandes. Ils peuvent reprendre la main en cas d'urgence et éviter des collisions et autres carambolages.
Le Conseil fédéral prévoit d'introduire ces systèmes au même rythme que dans l'UE, a déclaré la ministre des transports Simonetta Sommaruga, en rappelant que beaucoup d'efforts ont été faits en Suisse pour la sécurité depuis l'incendie dans le tunnel du Gothard il y a vingt ans.
Délais plus longs pour le trafic intérieur
Le texte prévoit encore que le Conseil fédéral pourra prévoir un allongement de délai pour certains transports non transfrontaliers, présentant une importance particulière pour l'économie de la Suisse méridionale ou du Valais.
Des voix, issues de la droite, se sont élevées pour préciser la durée de ce délai. A leurs yeux, une période d'au moins cinq ans devrait obligatoirement s'appliquer. Les camions suisses sont plus vieux, car ils font moins de kilomètres, a plaidé en vain Hansjörg Knecht (UDC/SG).
Le Conseil fédéral, lui, aurait voulu purement et simplement biffer cette disposition. Selon lui, il s'agit d'un traitement de faveur envers le trafic intérieur. Ce traitement particulier est incompatible avec l’accord sur les transports terrestres conclu avec l'Union européenne.