Mobilité – GE Politique des transports critiquée à Genève

ATS

5.9.2020 - 20:21

Plusieurs centaines de personnes ont manifeste à Genève pour dénoncer la suppression de 4000 places de stationnement pour les voitures, dire non aux autoroutes à vélo et à la création artificielle de bouchons.
Plusieurs centaines de personnes ont manifeste à Genève pour dénoncer la suppression de 4000 places de stationnement pour les voitures, dire non aux autoroutes à vélo et à la création artificielle de bouchons.
Source: KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN

Une manifestation contre la suppression de 4000 places de stationnement, objet mis en votation le 27 septembre prochain à Genève, s'est tenue samedi après-midi. Les organisateurs ont aussi dénoncé «les bandes cyclables installées sans concertation».

Partis de Rive à 16h30, motards, cyclistes, automobilistes et piétons ont parcouru le trajet à coups de klaxon et sont arrivés à la Plaine de Plainpalais. Un corbillard ouvrait la route, avec une pancarte «Dal Bouchon assassine notre constitution». Serge Dal Busco, conseiller d'Etat PDC chargé du département des infrastructures, a été particulièrement ciblé par les manifestants.

En début de manifestation, Luc Barthassat, ancien conseiller d’Etat PDC et co-organisateur de la manifestation, s’est réjoui du nombre de cyclistes présents. «Nous sommes tous multimodaux: automobiliste, cycliste, piéton ou motard. Nous ne sommes pas contre les vélos, nous nous battons pour des infrastructures sécurisées».

Avant de poursuivre, en faisant référence aux bandes cyclables installées en mai dernier à Genève: «Les décisions prises sans concertation ont réanimé une guerre des transports.»

«Forme choquante»

Philippe Morel, aussi organisateur de la manifestation, a lui aussi dénoncé l'installation des bandes cyclables. «La forme est choquante, nous demandons un débat démocratique», a-t-il répondu à Keystone-ATS .

Il explique: «Il y a une nécessité de faire évoluer la circulation en ville mais pas avec des mesures coups de poing, sans concertation. Cela doit se faire avec un débat démocratique et non en passant en force. Il n'y a pas besoin de mesures agressives comme la suppression de 4000 places de stationnement.»

Parmi les manifestants, Catherine, venue à vélo, s'inquiète des bouchons: «Les transports publics n'avancent pas. Traverser Genève en TPG prend des heures. Comment faire si l'on travaille à l'autre bout du canton?» demande-t-elle.

À l'arrivée du cortège, Xavier, 28 ans, gare sa moto: " J'habite en campagne. Il y a trop de monde dans le bus, et quand je finis le travail tard, je ne peux pas rentrer chez moi. Je prends donc la moto. On a quand même le droit de choisir son moyen de transport», souligne-t-il.

Taxis inquiets

Les chauffeurs de taxi étaient aussi présents. «La diminution des voies de circulation engendre des bouchons et nos prix augmentent. La période est déjà difficile, nous avons moins de clients qu'auparavant. Nous payons une taxe depuis 2017 pour pouvoir utiliser une partie des voies des TPG, mais nous en avons de moins en moins», s'inquiète un chauffeur, membre de l'Union des taxis genevois.

Le cortège s'est déroulé sans anicroche selon la police, qui a dénombré 160 manifestants. Environ 200 personnes étaient présentes selon Keystone-ATS. Les organisateurs estiment à 400 le nombre de personnes ayant répondu à l'appel.

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