Pour la CCIG Pour la CCIG, Pierre Maudet est le mieux armé pour contrer la gauche

mf, ats

16.3.2021 - 09:38

La Chambre de commerce et d'industrie genevoise (CCIG) se trouve au coeur d'une polémique depuis sa décision d'appeler à voter pour Pierre Maudet au second tour de l'élection du Conseil d'Etat genevois, le 28 mars. Sa présidente, Laurence de la Serna, justifie ce soutien au conseiller d'Etat démissionnaire mardi dans une interview au Temps.

Pour la CCIG Pierre Maudet est le mieux armé pour contrer la gauche. (archives)
Pour la CCIG Pierre Maudet est le mieux armé pour contrer la gauche. (archives)
KEYSTONE

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«Nous faisons le pari que Pierre Maudet tirera les leçons de ses errements», a déclaré Mme de la Serna. Le magistrat a été récemment reconnu coupable par le Tribunal de police de Genève d'acceptation d'un avantage pour un voyage qu'il avait effectué à Abu Dhabi avec sa famille et condamné à une peine pécuniaire avec sursis.

«Si je ne nie pas le débat relatif aux valeurs, je rappellerai incidemment qu'en droit suisse, le fait d'avoir été condamné n'est pas cause d'inéligibilité», a rappelé Mme de la Serna. Pour la CCIG, l'objectif est d'éviter que le Conseil d'Etat ne bascule à gauche, avec un risque d'étatisation accrue en défaveur des entreprises.

Quant à la candidate PDC de dernière minute, Delphine Bachmann, le comité de la CCIG a estimé qu'indépendamment des qualités de la députée, son programme politique n'est pas bien connu. «Pour nous, il s'agit de donner toutes les chances au candidat (de droite) qui a fait le meilleur score au premier tour», a noté Mme de la Serna.

La décision de la CCIG de soutenir Pierre Maudet a provoqué quelques remous au sein de l'institution fondée en 1865, et qui compte 2400 membres. Quatre démissions ont été enregistrées à ce jour, dont trois entrepreneurs ayant également une casquette politique, a précisé Mme de la Serna.

La présidente de la Chambre a également relevé avoir reçu «de nombreux témoignages d'approbation, dont plusieurs soulignent que nous disons tout haut ce que nombre de personnes pensent tout bas». Elle a aussi insisté pour dire que la CCIG n'est pas «une chambre d'enregistrement des positions des partis politiques».