La nouvelle patinoire de Malley, à Lausanne, accueille mardi son premier match. Des dizaines d'ouvriers s'affairent encore aux quatre coins du complexe. Mais la glace et les gradins sont prêts pour le derby romand entre le Lausanne Hockey Club et Genève-Servette.
«C'est un exploit. Je n'ai jamais vu ça, un tel rush vers la fin des travaux», a expliqué lundi Alain Gillièron, syndic de Prilly, lors de la visite de presse. La nouvelle enceinte a été construite en un temps record, malgré la défaillance d'un mandataire du secteur chauffage, ventilation et électricité dans une phase cruciale.
Jean-Jacques Schilt, président du Centre sportif de Malley (CSM SA), s'est dit «assez soulagé»: le match pourra avoir lieu dans de bonnes conditions, même s'il admet que tout n'est pas terminé. Pour combler le retard, il a fallu prendre des «mesures d'accélération», qui ont fait travailler ouvriers et spécialistes de 06h00 à 22h00 et parfois de nuit pour certains secteurs.
L'écrin anthracite laisse toute la lumière à la glace et au ballet des hockeyeurs.
Des travaux sont encore en cours dans le nouveau complexe sportif de Malley.
Le complexe de sport et de loisirs abritera trois patinoires, des piscines et des locaux pour l'escrime et le tennis de table.
Premier match à la patinoire de Malley
L'écrin anthracite laisse toute la lumière à la glace et au ballet des hockeyeurs.
Des travaux sont encore en cours dans le nouveau complexe sportif de Malley.
Le complexe de sport et de loisirs abritera trois patinoires, des piscines et des locaux pour l'escrime et le tennis de table.
Plus grande de Suisse romande
La patinoire est la plus grande de Suisse romande avec ses 9600 places. Cet écrin anthracite laisse toute la lumière à la glace et au ballet des hockeyeurs. Il est doté d'une infrastructure moderne, avec un imposant Vidéotron rectangulaire qui monte et pivote.
Particularité: l'arène est conçue pour accueillir des matchs de hockey, mais aussi des spectacles ou des concerts. En mode spectacle, sa capacité peut aller «jusqu'à 12'000 spectateurs, voire un peu plus», explique l'architecte Antoine Hahne.
Une protection peut rapidement recouvrir la glace, une partie des gradins est rétractable et les semi-remorques ont un accès facilité à l'espace scénique. «Il peut y avoir un jour un match de hockey et le lendemain un concert», explique Christophe Huybrechts, directeur.
Côté sport, la nouvelle patinoire s'apprête à accueillir des rencontres de National League de hockey, puis les Jeux olympiques de la Jeunesse qui se dérouleront en janvier à Lausanne. En mai 2020, les championnats du monde de hockey sur glace se tiendront à Zurich et à Lausanne.
Panneaux solaires
Le bilan énergétique du nouveau bâtiment n'a pas été oublié: la toiture est équipée de 2000 panneaux photovoltaïques qui lui fourniront le quart de son énergie. Et un soin tout particulier a été accordé à la production de froid et de chaleur: «pour produire du froid, on crée de la chaleur», explique Jean-Jacques Schilt. «Celle-ci sera récupérée pour chauffer le bâtiment ou l'eau de la piscine».
La patinoire n'est qu'un des éléments de ce complexe sportif, baptisé Vaudoise aréna, et qui s'étend sur plus de 61'000 m2 soit l'équivalent d'une dizaine de terrains de football. L'ensemble comprend deux autres patinoires – une d'entraînement et une extérieure qui ouvriront le 7 décembre -, ainsi que des locaux pour le tennis de table et l'escrime, prévus en juin 2020.
Aussi des piscines
Ce «complexe très complexe» – selon l'expression de Jean-Jacques Schilt – abritera aussi un centre aquatique avec une fosse pour le plongeon, une piscine olympique de 50 mètres et un bassin avec fond amovible, qui seront prêts pour janvier 2021. Le tout est accompagné d'un restaurant, de loges, de salles de conférences et de vestiaires.
L'ensemble était budgeté à 227 millions de francs, dont 170 millions d'emprunts garantis par les communes de Lausanne, Prilly et Renens. Le canton a accordé 30 millions, la Confédération 8 millions. Et 5 millions proviennent de l'assureur qui a donné son nom au complexe.
Au final, vu les retards et les surprises rencontrés, l'ardoise devrait tourner «autour des 230 millions de francs», a expliqué M. Schilt. Le surplus sera couvert par des emprunts supplémentaires, sans cautionnement, de «quelques millions, si nécessaire», a-t-il dit.
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