Santé et pandémiePrès de la moitié des Suisses font moins d'exercice
cc, ats
31.5.2021 - 10:19
Près de la moitié des Suisses font moins de sport depuis que la pandémie a éclaté, révèle un sondage du Groupe Mutuel. Le groupe des 30 à 44 ans se dit particulièrement touché par ce manque d’exercice, les Alémaniques un peu plus que les Romands. La santé mentale en souffre aussi, puisque 40% des jeunes adultes vont moins bien.
Keystone-SDA, cc, ats
31.05.2021, 10:19
31.05.2021, 10:20
ATS
45% des Suissesses et des Suisses ont moins bougé au cours de l’année écoulée. Sur une échelle de 1 à 6, le niveau de forme physique a diminué de 4,1 à 3,6, indique le sondage en ligne, diffusé lundi.
Quelque 68% des 1225 personnes interrogées invoquent la fermeture des installations sportives comme raison de leur manque d’exercice. L'absence de motivation a également posé problème à 34% de la population. Pour 32%, le manque d’interactions avec les amis et les coéquipiers a été à l’origine de la baisse de leur envie de pratiquer un sport.
15% ont été plus actifs qu'avant
D’autres sports ont été pratiqués sporadiquement: 15% de la population ont ainsi été plus actifs qu'avant l’apparition de la pandémie. Parmi ces personnes, le nombre de Romands et de jeunes est plus important. Ces derniers se sont dit surtout motivés par le besoin d’air frais et de nature, par l’impact sur leur propre santé et par l’augmentation de temps libre grâce au télétravail.
Les sports les plus populaires sont la randonnée, pratiquée par 43% des personnes interrogées, la gymnastique et la course à pied, avec respectivement 32 et 26%, ainsi que le ski, le snowboard, le yoga et le vélo.
Santé mentale dégradée
Le manque d’exercice, l’absence d’interactions sociales et l’anxiété économique ont également entraîné une dégradation de la santé mentale.
Selon le sondage, les jeunes et les femmes sont prioritairement touchés par ce phénomène: 40% des jeunes de 18 à 25 ans et 38% des femmes interrogées ont déclaré que leur santé mentale s’était détériorée depuis le début de la pandémie. Particulièrement affectés par le coronavirus, le Tessin et la Suisse romande s’en sortent moins bien.
Conséquences lourdes
Le manque d’exercice physique à l’échelle nationale peut avoir de lourdes conséquences, rappelle le Groupe Mutuel. Il favorise en effet l’apparition de diverses maladies telles que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète, qui peuvent être fatales à long terme.
Des chercheurs américano-canadiens attribuent près de 8% des décès dans le monde au manque d’activité physique. En Suisse, 2% des décès étaient liés à la sédentarité en 2017. Une personne est considérée comme physiquement inactive si elle fait moins de 150 minutes d’exercice par semaine à intensité modérée ou moins de 75 minutes de manière intensive.
Pour réaliser ce sondage, 1225 résidents des trois régions linguistiques âgés de 18 à 79 ans et disposant d'un accès à Internet ont été interrogés entre le 24 et le 30 mars.