«C'est totalement inacceptable» Référendum facultatif: l'UDC et Pro Suisse scandalisés

ATS

30.4.2025 - 17:17

«Scandale», «peur du souverain suisse», «retrait du droit de vote au peuple»: l'UDC et l'organisation Pro Suisse ont fustigé la décision du Conseil fédéral de soumettre le paquet d'accords avec l'UE uniquement à la majorité du peuple et non à la double majorité du peuple et des cantons.

L'UDC et l'organisation Pro Suisse ont fustigé la décision du Conseil fédéral de soumettre le paquet d'accords avec l'UE uniquement à la majorité du peuple et non à la double majorité du peuple et des cantons.
L'UDC et l'organisation Pro Suisse ont fustigé la décision du Conseil fédéral de soumettre le paquet d'accords avec l'UE uniquement à la majorité du peuple et non à la double majorité du peuple et des cantons.
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Tout d'abord le Conseil fédéral cache «le traité de soumission à l'UE» au Parlement puis ne veut même pas le soumettre au souverain. «C'est totalement inacceptable», dénonce l'UDC dans un communiqué. Et d'ajouter que «dans notre démocratie directe, ce sont le peuple et les cantons qui ont la parole». Avec sa décision, le Conseil fédéral s'oppose à la démocratie suisse, selon l'UDC.

Le Conseil fédéral agit par peur, estime pour sa part Pro Suisse, qui note que la Commission européenne a certainement exercé de fortes pressions sur Berne. «D'autre part, c'est la crainte de la démocratie suisse et celle que le peuple et les cantons puissent mettre fin à la soumission institutionnelle à l'UE qui l'emporte», déplore l'association dans un communiqué.

Le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) s'était déjà offusqué précédemment de la décision du Conseil fédéral sur X. «C'est choquant de voir à quel point on veut mettre à mal notre démocratie directe», avait dénoncé le Zougois.

Il avait joint à son tweet un commentaire sur le sujet publié dans la NZZ dans lequel l'auteur défend l'idée que la majorité des cantons n'est pas seulement juste du point de vue de la politique nationale et défendable juridiquement, mais qu'elle est nécessaire pour la cohésion du pays.

Pour Pro Suisse, la majorité des membres du Conseil fédéral se basent sur des arguments purement juridiques et controversés.

Pour le Conseil fédéral, le référendum facultatif en matière de traités internationaux constitue au contraire la solution la mieux fondée sur le plan constitutionnel et la plus viable sur le plan politique, a-t-il indiqué mercredi. En choisissant cette option, il dit afficher sa volonté de continuité et de cohérence politiques.

Le Centre «prend acte»

Le Centre «prend acte» de la décision du Conseil fédéral de soumettre le paquet d'accords avec l'UE au référendum facultatif. Pour le parti, c'est surtout le contenu des accords qui compte, souligne-t-il sur X.

Alors qu'une consultation sera bientôt lancée, le Centre «analysera en détail les résultats des négociations, prendra position et contribuera de manière constructive au débat», indique le parti.

Et de souligner l'importance, dans le contexte géopolitique actuel, de renforcer et stabiliser les relations commerciales avec l'UE, un partenaire commercial «fiable».Le parti note encore que la décision du Conseil fédéral correspond à la pratique actuelle.