Environnement Réserve créée pour le Grand Tétras au Pilate

ATS

27.5.2019 - 14:04

Le Grand Tétras a besoin de forêts de conifères, pas trop denses, calmes, avec une riche végétation de myrtilles au sol.
Le Grand Tétras a besoin de forêts de conifères, pas trop denses, calmes, avec une riche végétation de myrtilles au sol.
Source: Lawa

Une réserve forestière spéciale destinée à la préservation du Grand Tétras a été créée dans la partie lucernoise du massif montagneux du Pilate. Aussi appelé Grand coq de bruyère, le gallinacé figure sur la liste rouge des espèces en danger en Suisse.

La réserve, l'une des plus grandes du canton de Lucerne, se situe entre Fräkmüntegg et Krienseregg, a communiqué lundi l'Office de l'agriculture et des forêts. Sa superficie atteint 210 hectares, soit 2,1 km2, mis à disposition par les corporations de Lucerne et de Horw ainsi que par la ville de Kriens.

Contrairement aux réserves forestières naturelles, laissées intouchées, des interventions ciblées sont possibles dans les réserves spéciales, en vue de favoriser les espèces protégées. Le Grand Tétras a ainsi besoin de forêts de conifères, pas trop denses, calmes, avec une riche végétation de myrtilles au sol.

Habitat menacé

Entre 360 et 470 couples de l'oiseau existent en Suisse, selon la Station ornithologique de Sempach (LU). Sa population actuelle est considérée comme stable par les autorités lucernoises. A long terme, toutefois, son habitat sur le mont Pilate ne serait pas sécurisé sans des mesures ciblées.

La réserve se trouve dans une zone fortement fréquentée durant toute l'année par les randonneurs. Aucune restriction ne sera prononcée pour ces derniers. Même la cueillette de champignons et la chasse pourraient être maintenues. Les responsables misent sur des panneaux d'information pour sensibiliser les visiteurs.

Stratégie nationale

La réalisation de réserves forestières figure parmi les objectifs de la politique forestière 2020 de la Confédération. D'ici à 2030, 10% des forêts du pays doivent être classées comme telles. A la fin 2012, ce taux atteignait 4,8% (58'000 ha de réserves), selon l'Office fédéral de l'environnement. Les coûts sont partagés entre les cantons et la Confédération.

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