Revue de presseRevue de presse de ce dimanche 14 novembre 2021: Tous piqués trois fois avant la Saint-Sylvestre?
dv, ats
14.11.2021 - 08:59
Le coronavirus fait encore les titres de la presse dominicale. Il est notamment question de la 3e dose de vaccin. Le chômage des seniors est également abordé de même que la satisfaction des Suisses envers leur système politique. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Keystone-SDA, dv, ats
14.11.2021, 08:59
ATS
Faisant écho aux propos du président de la Confédération Guy Parmelin, qui estime que la troisième dose sera bientôt étendue à toute la population, , le président de la commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger déclare dans la SonntagsZeitung qu'il sera possible de vacciner l'ensemble de la population avec cette dose de rappel cette année encore.
Dès que les plus de 65 ans auront reçu la leur, elle sera ouverte aux plus jeunes. Selon le SonntagsBlick, qui s'appuie sur des «sources fiables», la commission devrait donner son feu vert mercredi à cette injection, pour toutes les personnes de plus de douze ans dont la seconde vaccination remonte à six mois.
Swissmedic n'ayant pas encore accordé d'autorisation, la commission utilisera la procédure dite off-label-use ou utilisation hors étiquette qui permet à des médecins de prescrire des médicaments dans le cadre de la liberté thérapeutique, en en portant la responsabilité.
Dans la SonntagsZeitung, la cheffe de la Taskforce de la Confédération Tanja Stadler estime que la Suisse dispose d'encore un peu de temps pour vacciner l'ensemble de la population avec une troisième dose. Etant donné que la majorité de la population a été vaccinée à partir de mi-juin, il faudrait commencer à partir de décembre.
Elle appelle en revanche à une action rapide pour freiner la vague de cas actuelle, «que ce soit par la réduction des contacts ou une autre poussée rapide dans les vaccinations». Si la Suisse continue comme avant, il faut s'attendre à 30'000 hospitalisations supplémentaires, avertit-elle.
La communication du Conseil fédéral en question
Depuis le début de la pandémie, une seule agence de communication a raflé l'ensemble des mandats fédéraux pour un montant total de 7 millions de francs, rapporte Le Matin Dimanche. En raison de l'urgence de la situation, un premier mandat a été attribué en février 2020 à l'agence zurichoise Rod Kommunikation par le biais d'une procédure simplifiée alors qu'un appel d'offres en bonne et due forme est normalement nécessaire.
Le fait qu'il n'y ait jamais eu d'autres appels d'offres depuis interpelle. Interrogée sur la légitimité de la démarche, une avocate spécialisée dans les marchés publics estime qu'il n'y a pas de réponse définitive. «Dans le cas présent, certains plaideront le fait que le contrat n'est pas forcément renouvelé, donc ne doit pas être soumis à une nouvelle adjudication. Mais d'autres argueront que, si l'OFSP pouvait invoquer l'urgence en février 2020, il en va autrement quelques mois plus tard, et qu'il aurait fallu laisser d'autres acteurs intervenir et faire jouer la concurrence», détaille-t-elle.
Le journal indique que, selon ses informations, la question de la légalité de la procédure sera posée dans le cadre des commissions de gestion.
Neuf Suisses sur dix sont contents du système politique
Les Suisses sont plus satisfaits du système politique en Suisse que la population des pays voisins de celui de l'UE, selon une étude relayée par la NZZ am Sonntag. Neuf personnes sur dix interrogées en Suisse disent être satisfaites ou très satisfaites du système politique.
Dans les pays voisins en revanche, seule la moitié des répondants sont satisfaits du système européen et 44% en sont très ou plutôt insatisfaits. Il y a aussi des raisons historiques à cela. Le système suisse, avec ses droits populaires étendus, s'est développé au fil des siècles, souvent sous l'impulsion de révoltes contre les autorités nationales. Cela en a fait un «champ expérimental pour la démocratie», qui a été observé avec intérêt depuis l'étranger.
Chômage des séniors: a-t-on fait le tour du sujet?
La 6e édition de la Conférence nationale sur les travailleurs âgés qui se tient lundi à Berne pourrait être la dernière. Guy Parmelin souhaite l'abolir, affirment Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick en se basant sur l'entourage du ministre qui confirme que «nous sommes arrivés au bout de l'exercice».
Cette décision irrite les syndicats d'autant plus que l'Union syndicale suisse (USS) présentera lors de la Conférence une analyse qui montre que les problèmes liés au chômage des seniors se sont aggravés. Les journaux ont pu consulter ce document. Il montre notamment que, si le chômage est plus bas qu'il y a dix ans pour la population en général, il est 30% plus élevé chez les personnes de 60 à 64 ans.
Les chômeurs de longue durée sont également plus nombreux: 30% chez les 55-59 ans et près de 45% chez les 60-64 ans. Selon le secrétaire général de l'USS Daniel Lampart, la situation «touche désormais des secteurs qu'on pensait privilégiés, comme le public ou le parapublic». Le président de l'Usam Fabio Regazzi estime lui aussi qu'il faut continuer à parler de la thématique du chômage des seniors, par le biais de cette conférence ou sous une autre formule.
Initiative verte dans le pipeline
Les Verts suisses veulent lancer une initiative demandant la création d'un fonds d'investissement pour la transition écologique. Chaque année, un certain pourcentage du Produit intérieur brut (PIB) devrait être versé dans ce fonds, rapporte la NZZ am Sonntag.
L'objectif est de 1%. Selon la NZZ, 1% du PIB correspondrait à une somme d'environ 7 milliards, soit sept fois plus que le milliard de francs qui aurait alimenté le fonds pour le climat chaque année si la loi sur le CO2 avait été acceptée le 13 juin.
Avec cette initiative, les Verts veulent provoquer un changement de paradigme: passer du principe du pollueur-payeur, centré sur l'individu et la taxation des consommations nuisibles au climat, à une logique de programme d'investissement financé par l'agent du contribuable.
Une amende pour le salut hitlérien?
Depuis quatre ans, les tribunaux suisses s'occupent du cas d'un officier de la Swisscoy qui a fait le salut hitlérien et crié des slogans correspondants. La situation prend désormais un tournant politique, écrit le SonntagsBlick. En Suisse, le salut hitlérien n'est interdit que si la personne qui l'effectue l'utilise pour promouvoir le national-socialisme. Ceux qui utilisent ce geste simplement pour faire connaître leurs opinions restent impunis.
La conseillère nationale Gabriela Suter (PS/AG) souhaite déposer une initiative parlementaire interpartis sur le sujet lors de la prochaine session. Elle veut que le code pénal soit modifié afin que l'utilisation publique de slogans et de saluts national-socialistes soit punie d'une amende. Cela devrait également s'appliquer s'il n'y a pas de caractère publicitaire. Seules les utilisations dans un but culturel ou scientifique seraient exemptées.