Keystone-ATS vous donne un premier aperçu de l'actualité, avec les primeurs dénichées dans la presse. Voici les principales informations, non confirmées par l’agence.
SONNTAGSBLICK: Le procureur général de la Confédération Stefan Blättler a reçu une plainte pénale anonyme contre la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et trois de ses collaborateurs pour indiscrétion après un entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump, affirme le SonntagsBlick. Le Ministère public de la Confédération (MPC) confirme dans le journal avoir reçu la plainte pour violation du secret de fonction, mais, ajoute-t-il, cela ne signifie pas pour autant l'ouverture d'une enquête. Après l'appel téléphonique, des informations confidentielles avaient été divulguées à propos des négociations sur les droits de douane, que M. Trump a fixés à 39% pour les biens suisses. Des plaintes similaires ayant été classées sans suite par le passé, des conséquences sont peu probables, estime le journal.
SONNTAGSZEITUNG: Le conseiller national Simon Michel (PLR/SO) veut lancer un référendum contre les nouveaux accords entre la Suisse et l'Union européenne (UE), bien qu'il en soit un partisan, écrit la SonntagsZeitung. Il dit vouloir conférer une légitimité démocratique à ces bilatérales III. Le projet du député, qui est aussi directeur du fabricant de dispositifs d'auto-injection Ypsomed, suscite des réactions mitigées: le coprésident du PLR Benjamin Mühlemann qualifie la proposition d'«intéressante», mais le PS la juge «absurde». Lors de l'assemblée des délégués du PLR en octobre, Simon Michel avait surpris en plaidant en faveur d'un référendum obligatoire, sans doute dans un but tactique. Le parti s'était prononcé en faveur des accords et contre un référendum obligatoire.
SONNTAGSBLICK: Le ministre suisse de la défense Martin Pfister pourrait demander des crédits supplémentaires pour l'armée suisse dans le cadre du débat budgétaire de décembre, annonce le SonntagsBlick. Le conseiller fédéral centriste semble avoir rallié une majorité du gouvernement à sa proposition, alors que l'ancienne ministre de la défense, Viola Amherd, avait échoué avec des demandes similaires en raison du frein à l'endettement, ajoute le journal. Le changement de cap de l'exécutif s'expliquerait par les bonnes relations entre M. Pfister et la ministre des finances Karin Keller-Sutter et par les menaces de sécurité accrue après les récents incidents impliquant des drones en Europe. Ni le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) ni d'autres départements n'ont souhaité s'exprimer.
SONNTAGSZEITUNG: L'entreprise de munitions soleuroise Saltech va délocaliser une partie de sa production à l'étranger, dont les cartouches de 12,7 millimètres utilisées par l'armée suisse, qui seront fabriquées en Hongrie, rapporte la SonntagsZeitung. La firme dit avoir pris cette décision en raison de la sévérité des lois suisses sur les exportations d'armes, qui ont conduit de nombreux pays de l'OTAN à exclure les fournisseurs suisses de leurs appels d'offres. Elle pointe également un volume d'achat de l'armée suisse en diminution. Le conseiller aux Etats Werner Salzmann (UDC/BE) qualifie cette information d'«inquiétante». Il appelle à un partenariat stratégique entre Saltech et la Confédération, qui «doit veiller à ce que les usines de munitions restent en Suisse».
LE MATIN DIMANCHE: L'aventurier suisse Bertrand Piccard est cité dans des plaintes pénales déposées contre l'ancienne direction de la société genevoise spécialisée dans le photovoltaïque PrimeEnergy Cleantech, dont la faillite a laissé un trou de plus de 150 millions de francs, rapporte Le Matin Dimanche. Elles demandent que «l'instruction [...] détermine l'implication de Bertrand Piccard, ambassadeur depuis 2015 de PrimeEnergy, ainsi que des employés concernés du réviseur PwC». «Cela ne signifie [...] nullement que je suis coupable», indique dans le journal M. Piccard, qui a toujours refusé de dévoiler ses rémunérations. D'après des documents confidentiels cités par la RTS, il touchait jusqu'à 100'000 francs par an de PrimeEnergy. Les deux anciens dirigeants de l'entreprise ont été arrêtés le 30 septembre, soupçonnés notamment d'escroquerie et de gestion déloyale.
LE MATIN DIMANCHE: La propriété du dessinateur Zep à Genève, appelée Campagne Masset, ne vaut pas les 21,5 millions de francs négociés par la ville pour la racheter, estiment des experts immobiliers dans Le Matin Dimanche. En faisant un comparatif avec la vente de la maison du chanteur britannique Robbie Williams à Vandoeuvres (GE), acquise pour 29 millions en 2020 et revendue cet automne pour 16 millions, «on est aujourd'hui beaucoup plus près des 10 millions pour la maison de Zep, dont l'emplacement n'est vraiment pas de premier ordre, alors que celle du chanteur se trouve dans un lieu très prisé», explique l'un d'eux. Interrogée, la municipalité répond qu'une expertise de la société immobilière Acanthe a abouti à une valeur vénale de 22,5 millions. Les Genevois sont appelés à se prononcer le 30 novembre sur la transaction contestée par référendum.
NZZ AM SONNTAG: La Fondation turco-islamique pour la Suisse achète des biens immobiliers dans tout le pays pour des millions de francs, constate la NZZ am Sonntag. Des documents internes montrent qu'elle est étroitement liée à l'autorité religieuse turque Diyanet à Ankara, qui dépend directement du président turc Recep Tayyip Erdogan et qui est critiquée pour son influence politique et ses prêches radicaux à l'étranger. Depuis 2017, la fondation, basée à Rümlang (ZH), a acheté ou prévu d'acheter des biens immobiliers d'une valeur de 16 millions de francs, dont un bâtiment à Zurich Oerlikon pour sept millions. La fondation indique dans le journal qu'elle est financée exclusivement par des dons et ne reçoit aucun argent de la Turquie. Ces affirmations sont mises en doute par la présidente du Forum pour un islam progressiste Saïda Keller-Messahli.
NZZ AM SONNTAG: La filière porcine fait pression afin que la technique de manipulation génétique CRISPR/Cas soit utilisée pour l'élevage en Suisse, où les animaux génétiquement modifiés sont interdits, révèle la NZZ am Sonntag. Cette technique permet d'élever des porcs sans organes sexuels mâles, ce qui réduirait les coûts de production et l'impact environnemental, indique une présentation de l'entreprise d'élevage SUISAG, précisant qu'elle éviterait la castration de 1,25 million de porcelets par an en Suisse. Un moratoire sur les OGM est en vigueur en Suisse depuis 2005 et le conseiller fédéral en charge du dossier, Albert Rösti, ne prévoit pour l'instant qu'une ouverture pour les plantes, rappelle le titre alémanique.