Revue de presseTout le monde a peur d'un hiver dans le noir
clsi, ats
21.8.2022 - 07:47
Les mesures pour prévenir une pénurie d'électricité cet hiver, la neutralité suisse et les rentes AVS font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
clsi, ats
21.08.2022, 07:47
21.08.2022, 13:00
ATS
Après l'Union suisse des arts et métiers (usam), c'est au tour d'economiesuisse et des Verts d'appeler le ministre de l'économie Guy Parmelin à agir en prévision d'un manque d'électricité.
Les Verts déposeront une intervention auprès de la commission de l'environnement la semaine prochaine. «Nous devons enfin amener le ministre de l'économie Parmelin à définir rapidement un plan d'économie d'électricité et à mettre en œuvre immédiatement les premières mesures», a déclaré le conseiller national Bastien Girod (Verts/ZH) dans le journal SonntagsZeitung.
Le parti est soutenu par economiesuisse. «Il faut des mesures d'économie dans le domaine privé avant que l'économie ne soit étranglée», a commenté Christoph Mäder, président de la faîtière.
Dommages sociaux et économiques «évitables»
Le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) se montre également critique vis-à-vis du conseiller fédéral. Alors que la pénurie est «imminente», le département de Guy Parmelin n'a encore rien proposé, risquant de provoquer des dommages sociaux et économiques évitables, a commenté le socialiste dans le SonntagsBlick.
Pour Roger Nordmann, le conseiller fédéral doit définir des mesures concrètes dans une ordonnance d'ici fin août pour ainsi notamment présenter des plans clairs aux entreprises. Des indemnisations sont en outre à envisager, selon le Vaudois.
Les Suisses prêts à beaucoup de concessions, mais...
Les Suisses seraient prêts à faire des économies d'énergie, selon un sondage non représentatif réalisé cette fin de semaine sur les sites tdg.ch et 24heures.ch.
La majorité des 4000 sondés se dit en faveur de l'interdiction de l'affichage publicitaire de nuit (96%). Ils sont aussi largement pour la réduction d'un degré du chauffage avec 92% de oui. Le lectorat est également d'accord de renoncer aux bains (87%) et d'éteindre les appareils en veille (81%).
Pas question en revanche de toucher aux remontées mécaniques dans les stations de ski. Pas moins de 52% des sondés se sont dits opposés à cette mesure contre 34% favorables. Ils sont non plus pas prêts à renoncer à des appareils ménagers accessoires comme le lave-vaisselle ou le congélateur avec plus de 75% de non.
«Neutralité coopérative»
La «neutralité coopérative» d'Ignazio Cassis prend forme. Le président de la Confédération avait demandé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de rédiger un rapport sur la neutralité suisse suite au début de la guerre en Ukraine.
Le document propose une «évolution du statu quo», indique le SonntagsBlick, qui s'est procuré une copie du rapport. Le document doit être validé par le Conseil fédéral d'ici la fin de l'été.
L'exportation d'armes vers des pays en guerre resterait interdite, mais la Suisse pourrait faire une exception en permettant à d'autres pays, comme l'Allemagne, de vendre du matériel de guerre suisse à l'Ukraine. La neutralité coopérative permettrait aussi à Berne de collaborer davantage avec l'UE et l'OTAN. La Suisse serait ainsi «prête à assumer une plus grande coresponsabilité pour la sécurité en Europe», est-il indiqué dans le document.
Couchepin tacle Blocher
L'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin se montre critique vis-à-vis du projet d'initiative sur la neutralité de son ancien collègue Christoph Blocher. Il juge le concept de neutralité stricte du Zurichois «totalement irréaliste».
«Cette initiative ne passera pas. Je pense même que, si Christoph Blocher est raisonnable, il continuera à en parler mais il ne lancera rien», a indiqué le Valaisan dans une longue interview donnée au Matin Dimanche. L'ancien conseiller fédéral et tribun UDC avait annoncé ce projet d'initiative après que la Suisse a repris les sanctions économiques prises par l'UE contre la Russie.
Imposition individuelle des époux en bonne voie
L'initiative des Femmes PLR sur l'imposition individuelle des époux pourra aboutir. Le groupe a obtenu les 100'000 signatures nécessaires. «Selon notre dernier décompte, nous en avons 128’000, dont 104’500 déjà certifiées par les communes», explique Johanna Gapany, vice-présidente du PLR, au Matin Dimanche. L'échéance pour le dépôt du texte est fixée au 9 septembre.
Avec cette initiative, la première de leur histoire, les Femmes PLR relancent ainsi un dossier connu de la Berne fédérale depuis des décennies. Le groupe veut que l'impôt reste individuel, que l'on soit marié, pacsé, divorcé ou concubin. Le but est d'éviter que certaines personnes mariées, majoritairement des femmes, ne renoncent à leur emploi ou diminuent leur temps de travail, ce revenu supplémentaire étant actuellement mangé par l'impôt.
Inflation: les retraités en première ligne
Le pouvoir d'achat des retraités diminue dans un contexte de forte inflation, selon des estimations de l'Union syndicale suisse (USS). D'ici 2024, un couple de retraités moyen pourrait perdre 450 à 500 francs, soit 8% de son revenu, en pouvoir d'achat.
Les prévisions prennent en compte l'évolution de l'inflation et l'augmentation des primes d'assurance maladie de 7,5% à l'automne prochain. «Le résultat est effrayant», a déclaré l'économiste en chef de l'USS, Daniel Lampart, au SonntagsBlick. L'USS veut que les rentes AVS et le deuxième pilier soient automatiquement adaptés en fonction de l'inflation. Les syndicats ont en outre lancé une initiative exigeant une 13e rente AVS.
Pour une bonne retraite, toutes les femmes à 70%?
Le relèvement de l'âge de la retraite des femmes ne suffit pas à lui seul à leur garantir une bonne retraite, selon l'ancienne conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf. La plupart des femmes qui ont une activité professionnelle travaillent à temps partiel. Le taux d'occupation est en moyenne d'environ 50%.
Chaque femme devrait travailler à un taux d'au moins 70%, a déclaré Mme Widmer-Schlumpf, présidente de Pro Senectute Suisse, dans une interview accordée au journal alémanique NZZ am Sonntag.
Cet appel ne fait pas l'unanimité. Selon la conseillère nationale UDC Monika Rüegger, une femme devrait pouvoir décider librement à quelle phase de sa vie elle souhaite travailler et à quel taux d'occupation. Selon la coprésidente du PS Mattea Meyer, les conditions-cadres pour des taux d'occupation aussi élevés font défaut.
Les placements financiers auraient un genre
Les femmes placent leurs économies sur un compte bancaire tandis que les hommes placent leur argent en fonction du rendement. C'est ce que montre une nouvelle étude de l'institut de sondage Sotomo en collaboration avec l'association Geschlechtergerechter et Zurich assurance.
Cette différence de comportement en matière de placement ne fait que renforcer les différences de fortune entre les femmes et les hommes, écrit le SonntagsZeitung. L'écart se creuse notamment pour la prévision vieillesse. Un manque de capital, une recherche de sécurité et un manque de connaissances motivent le non-investissement, selon l'étude.
Pilule du lendemain en plein essor
La demande de pilule du lendemain a doublé en quatre ans. C'est ce que montrent les chiffres de l'association Pharmasuisse, consulté par le SonntagsZeitung. En 2021, les pharmacies auraient vendu plus de 105'000 pilules du lendemain, contre seulement 52'000 en 2017.
Les jeunes femmes utilisent de plus en plus la contraception naturelle et ont recours à des méthodes qui sont nettement moins fiables, indique le journal alémanique.