Revue de presse La kétamine monte en flèche en Suisse, les experts tirent la sonnette d’alarme

La kétamine vantée sur les réseaux sociaux par l'homme le plus riche au monde, Elon Musk, mais aussi un possible rachat d'UBS et un allègement pour les pesticides font les titres de la presse dominicale.

Keystone-SDA

23.03.2025, 08:20

ATS

Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Kétamine : alerte sur une drogue en plein essor

Les signaux d'alerte se multiplient en Suisse face à la hausse de la consommation de kétamine, une drogue de synthèse généralement aspirée par le nez, mais qui peut aussi être injectée, alerte Le Matin Dimanche. Selon Frank Zobel, directeur adjoint d'Addiction Suisse, cette drogue, qui est un anesthésiant en médecine vétérinaire et humaine, figure juste après les substances les plus utilisées comme le cannabis, la cocaïne, l'ecstasy et les amphétamines. Infodrog prévient que la kétamine peut entraîner une dépendance avec des symptômes psychiques. Une prise chronique peut aller jusqu'à endommager de manière définitive le système gastro-intestinal, la vessie ou les reins. «En cas de mélange avec de l'alcool, des médicaments ou d'autres produits, les risques d'arrêt respiratoire lors d'une seule prise deviennent importants», explique Stéphane Caduff, responsable prévention à la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme.

UBS menacée de rachat en cas de durcissement des règles

La direction d'UBS envisage une vente de la banque à un concurrent étranger, si les exigences en matière de fonds propres devaient trop augmenter en Suisse, affirme le SonntagsBlick. Mais «le pire des scénarios serait une prise de contrôle, qui pourrait se produire avec une capitalisation de 15 à 20%», déclare un initié dans le journal. Des règles plus strictes en matière de fonds propres pourraient faire baisser nettement la valeur boursière de la banque helvétique, qui deviendrait alors une cible de choix pour d'autres établissements financiers, explique la source. Quant à un déplacement hors de la Suisse du siège social d'UBS, évoqué ces derniers jours par plusieurs médias, il est le scénario le moins réaliste, ajoute l'initié. Le directeur de la banque Sergio Ermotti avait relevé au Forum économique mondial (WEF) de Davos que l'origine suisse était un avantage concurrentiel décisif d'UBS, poursuit la source.

Règles sur les pesticides assouplies : revirement du Conseil fédéral

Répondant favorablement à une intervention parlementaire, le Conseil fédéral se dit prêt à assouplir les règles sur les pesticides dans les eaux, durcies il y a à peine deux ans, rapporte la NZZ am Sonntag. Des parlementaires issus des milieux agricoles sont à l'origine de ce revirement. Le chef de file de ce groupe discret est le conseiller national Hans Jörg Rüegsegger (UDC/BE), ancien président de l'Union des paysans bernois. Ses membres se rencontrent régulièrement et coordonnent leurs actions, selon le journal. Deux d'entre eux ont déposé cette semaine une intervention parlementaire demandant que la charge en pesticides dans les eaux suisses soit mesurée de la même manière que dans l'Union européenne (UE). Le Conseil fédéral propose que le déclenchement d'un réexamen du pesticide soit activé lorsque 20% des points de mesure sont touchés, contre 10% actuellement.

Une route ouverte toute l’année sur le col du Gothard ?

Le conseiller national Benjamin Giezendanner (UDC/AG) veut que la route du col du Gothard reste ouverte toute l'année, relate la SonntagsZeitung. Il a déposé une motion au Parlement fédéral allant en ce sens, soutenue par 60 autres députés. Le col est fermé en hiver et sa réouverture n'intervient en général qu'après Pâques. Pour que la route soit praticable toute l'année, des paravalanches, des couverts partiels et de nouveaux raccordements sont nécessaires. Coût de l'opération: 300 millions de francs. L'association Pro Alps, à l'origine de l'initiative des Alpes, critique dans le journal le projet, le qualifiant de problématique en matière de politique des transports, de politique climatique et de politique constitutionnelle. Elle rappelle que son initiative, acceptée en 1994, interdit toute augmentation de capacité à travers les Alpes.

Armée suisse : 850 signalements en trois ans

Le service de médiation de l'armée suisse a reçu 850 signalements en trois ans d'existence, relève le SonntagsBlick. Les annonces ont été particulièrement importantes au cours des dernières semaines. Les cas signalés concernent notamment le surmenage, les conflits avec les supérieurs et les collègues, ainsi que la compatibilité entre le monde militaire et la vie civile. Un cas sur quatre concerne le mobbing, le harcèlement ou la discrimination. Des signalements de violence sexuelle ont également été enregistrés, mais leur nombre n'a pas augmenté malgré la grande attention des médias après la publication d'une étude à ce sujet.

Golfe du Mexique : la Suisse refuse de suivre Trump

 L'Atlas Mondial Suisse ne renommera pas le golfe du Mexique en golfe d'Amérique, comme l'exige le président américain Donald Trump, écrit la SonntagsZeitung. Ce changement de nom arbitraire est une tentative d'étendre la sphère d'influence territoriale des Etats-Unis, déclare dans le journal Lorenz Hurni, rédacteur en chef de l'ouvrage cartographique de référence et professeur à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). «Pour nous, c'est toujours le golfe du Mexique et, pour le monde entier, c'est toujours le golfe du Mexique». Un changement pourrait être tout au plus envisagé si le nouveau nom devait être «largement utilisé sur une longue période et au niveau international», ajoute-t-il. L'Atlas Mondial Suisse doit donner une vision neutre et factuelle du monde, rappelle M. Hurni.

L’aviation semi-privée a le vent en poupe

Le succès des voyages en avions semi-privés continue de croître en Suisse, constate la SonntagsZeitung. L'opérateur Travelcoup va étendre son offre de manière significative cet été et table sur une forte demande de la part de clients aisés. La compagnie, basée à Alpnach (OW), prévoit de desservir treize nouvelles destinations, dont une entre Berne et Ibiza, en Espagne. Elle mise sur des horaires de vol fixes et un service de luxe, les passagers n'ayant pas la possibilité de contrôler leur heure de décollage comme avec un avion privé. Selon les données fédérales, le nombre de vols dits «de taxi» en avions privés augmente également de manière constante, en particulier dans les aéroports régionaux comme Sion ou Samedan (GR).