Santé mentale Une motion de la Comission des jeunes écartée

gsi, ats

25.2.2025 - 17:00

Le Grand Conseil vaudois ne souhaite pas d'interventions externes dans les écoles du canton pour améliorer la prévention en matière de santé mentale des jeunes. Une motion a été écartée mardi par une majorité de députés, qui estiment que les solutions proposées à l'interne des lieux de formation suffisent.

Le Grand Conseil vaudois a débattu mardi sur les moyens de mieux prévenir les problèmes de santé mentale dans les écoles (archives).
Le Grand Conseil vaudois a débattu mardi sur les moyens de mieux prévenir les problèmes de santé mentale dans les écoles (archives).
ATS

Keystone-SDA, gsi, ats

La motion de la désormais conseillère nationale Jessica Jaccoud reprenait une proposition adoptée en 2023 par la Commission des jeunes. Elle demandait la mise en place, dès la 7e année, d'un programme de prévention dans les lieux de formation, via des professionnels extérieurs à l'école et des jeunes ayant eux-mêmes été touchés dans leur santé mentale.

Tous les députés à prendre la parole mardi après-midi ont relevé que la santé mentale des jeunes constituait une préoccupation majeure. Ils ont aussi salué les efforts du Conseil d'Etat qui, ces derniers mois, a pris des mesures pour tenter de répondre à cette problématique.

«Réel besoin sur le terrain»

Plusieurs élus de la gauche ont toutefois affirmé qu'il fallait en faire davantage. Et notamment en permettant des interventions «hors des structures scolaires usuelles», ce qui permettrait plus facilement de «déstigmatiser» les questions de santé mentale. Ils ont aussi été plusieurs à relever que si cette demande émanait de la Commission des jeunes, il y avait «un réel besoin sur le terrain» et qu'il fallait l'écouter.

Pour la droite et le conseiller d'Etat Frédéric Borloz, cette motion est toutefois prématurée. Selon eux, il faut attendre de voir si les mesures récemment mises en place par le Conseil d'Etat, et qui s'appuient sur le personnel interne des écoles, portent leurs fruits.

«L'école publique agit et continuera à agir au sujet d'une problématique importante», a assuré M. Borloz. «Les nouvelles mesures se déploient depuis l'an dernier dans les écoles. Il va falloir observer et analyser si le système mis en place est efficace. Nous verrons ensuite s'il faut le compléter», a-t-il ajouté.

Au vote, la motion a été classée par 69 députés, alors qu'ils ont été 60 à la soutenir et trois à s'abstenir.