Rentrée scolaire menacéeSituation extrêmement tendue dans une école bernoise
olpe, ats
1.5.2024 - 15:29
L'école de Perles BE (Pieterlen en allemand), à 12 km à l'est de Bienne, fait face à une pénurie d'enseignants et de directeurs sans précédent, suite à une vague de départs. La rentrée scolaire en août est menacée, et le canton est appelé en soutien.
Keystone-SDA, olpe, ats
01.05.2024, 15:29
ATS
Une réunion de crise a eu lieu lundi soir avec les autorités cantonales pour faire le point et chercher des solutions, a indiqué à TeleBielingue le maire de la commune, Beat Rüfli.
Et dans une interview mercredi dans le Bieler Tagblatt et reprise dans le Journal du Jura, il brosse un tableau préoccupant: «Les enseignants et les directeurs d'école essuient des critiques massives de certains parents. Le corps enseignant n'est plus respecté, le comportement de certains élèves est problématique. Je crains que nous n'ayons pas une école fonctionnelle pour la rentrée.»
Quatre directeurs ont démissionné
Selon les sources, il manque actuellement entre 10 et 15 enseignants pour cette école obligatoire. Le problème est particulièrement aigu pour les classes de 3e et 4e. L'école n'a presque plus de tête non plus: coup sur coup, quatre directeurs ont claqué la porte, comme le révèlent les médias biennois. A savoir le directeur général responsable de la formation, suivi par trois autres directeurs. En outre, le conseiller municipal en charge de la formation a lui aussi démissionné.
«Il est ressorti de la séance de crise avec le canton que la direction de l'école n'avait pas commis d'erreur flagrante», a dit M. Rüfli. Il reconnaît cependant que le passage vers le système actuel d'une école dirigée par des professionnels n'a pas été apprécié de la part de nombreux parents, enseignants et membres des autorités.
A Perles, le problème est aussi structurel. Cette cité de 5100 habitants environ connaît une forte croissance démographique, et les infrastructures scolaires, avec des locaux exigus, n'ont pas suivi. Il a fallu scolariser 200 enfants supplémentaires ces huit dernières années, dans un contexte de pénurie de «profs». En outre, nombre d'enseignants préfèrent partir «sur Soleure», le canton juste à côté, où les salaires sont supérieurs.