Pollution Substances nocives dans le sol d'une zone de loisirs à Monthey (VS)

vs, ats

12.2.2021 - 17:48

La zone de loisirs des Grangettes à Monthey avec sa piste finlandaise.
La zone de loisirs des Grangettes à Monthey avec sa piste finlandaise.
ATS

Des taux élevés de substances nocives ont été trouvés dans les premières couches du sol de la zone de loisirs des Mangettes à Monthey. En attendant des analyses approfondies, la Ville a pris des mesures de prévention.

La zone de loisirs se trouve sur le site des anciennes décharges communales des Mangettes, soit une surface de quelque 50'000 mètres carrés en zone forêt, entre l'étang des Mangettes et le Rhône. Utilisée de 1960 à 2000, ces décharges «sont principalement constituées de matériaux de démolition, de déchets ménagers et de déchets industriels», indique la ville de Monthey, vendredi dans un communiqué.

Les résultats d'analyse des premières couches du sol tombés en novembre dernier montrent des taux élevés de mercure et de chrome «dans certains secteurs». Par précaution le conseil municipal a démonté la place de pique-nique récemment aménagée, limité l'accès à la zone et informé les usagers et les privés de la situation.

Une signalétique indiquant aux promeneurs d'éviter tout contact direct avec le sol, y compris pour les animaux de compagnie, et interdisant la cueillette notamment de champignons sera posée «ces prochaines semaines», précise la Ville. Les propriétaires d'un jardin potager situé à proximité de la zone ont été informés, ainsi que le manège qui faisait paître des chevaux dans la zone.

Contacté par Keystone-ATS, Stéphane Coppey, président de Monthey estime que «fermer totalement le site est disproportionné en l'état actuel». Il souligne qu'un bureau d'études a été engagé pour connaître plus précisément la nature et l'ampleur de la pollution.

Le sous-sol mais pas le sol

Les autorités municipales savent que le sous-sol est contaminé puisque le lieu est inscrit au cadastre cantonal des sites pollués depuis 2006. Il est d'ailleurs «soumis à des contrôles réguliers» depuis plus d'une décennie, notamment pour s'assurer de la bonne qualité de la nappe phréatique.

Elles ignoraient en revanche que les premières couches du sol l'étaient aussi car «aucune donnée» n'existait à ce sujet. C'est en 2020, plusieurs mois après que la Ville a obtenu un permis de construire de la part du canton pour créer une piste finlandaise (non excavée dans le terrain mais surélevée d'environ 30 cm du sol), que le canton lui a demandé de procéder à des analyses des premières couches du sol, indique Stéphane Coppey.

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