Prévoyance – FR Tensions pour les retraites à Fribourg

ATS

3.4.2019 - 18:19

Près de 4000 employés avaient manifesté le 20 février sur la place Georges-Python à Fribourg pour faire part de leur inquiétude (archives).
Près de 4000 employés avaient manifesté le 20 février sur la place Georges-Python à Fribourg pour faire part de leur inquiétude (archives).
Source: Philippe Lebet – Keystone-ATS

Le ton monte à Fribourg dans le dossier de l'assainissement de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat (CPPEF). La FEDE et le Syndicat des services publics (SSP) se disent «choqués» par la pression exercée par le Conseil d'Etat sur le personnel.

Les représentants du personnel ont réagi mercredi à «la communication adressée aujourd’hui à l’ensemble du personnel de l’Etat de Fribourg». Dans cette dernière, le gouvernement cantonal explique qu’il considère le débrayage annoncé le 30 avril, prévu entre 9h00 à 10h00, comme illicite.

La Fédération des associations du personnel des services publics du Canton de Fribourg (FEDE) et le SSP se montrent d'autant plus en colère que le Conseil d'Etat n'a pas informé «préalablement» les partenaires sociaux. Le dossier de la réforme de la CCPEF occupe le devant de la scène social à Fribourg depuis des mois maintenant.

Grande manifestation

Le 20 février, près de 4000 employés de l'Etat avaient manifesté contre les options retenues par le gouvernement où le dossier est conduit par le directeur des finances Georges Godel. La FEDE et le SSP estiment que l'interprétation du Conseil d'Etat menant à déclarer illicite le débrayage du 30 avril est erronée.

Dans sa communication au personnel, le gouvernement se fonde sur une modification de la Loi sur le personnel de l’Etat de Fribourg (LPers), qui entrera en vigueur le 1er juillet uniquement. Une argumentation jugée «incorrecte et indigne» par les représentants du personnel.

Droit constitutionnel

Selon ces derniers, le droit de débrayer et d'organiser des actions est un droit constitutionnel. Et de conclure en affirmant qu'ils «n’accepteront pas que le personnel puisse être sanctionné pour avoir défendu ses intérêts et exprimé des craintes légitimes».

La position exprimée mercredi par le gouvernement fribourgeois intervient alors qu'un apaisement prévalait depuis la fin du mois de février, avec des pourparlers entre les parties. Le projet de révision de la CPPEF implique des pertes dans les retraites pouvant aller jusqu'à 25%.

La FEDE et le SSP maintiennent leur appel au débrayage, indépendamment des sanctions encourues par le personnel. La question de la révision de la CPPEF, qui compte plus de 19'000 assurés, concerne l'enseignement, l'administration, la force publique, l'Hôpital fribourgeois HFR) et le Réseau fribourgeois en santé mentale (RFSM).

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