Le dérapage de trop Tentative d'entartage de Céline Amaudruz: l'UNIGE dépose plainte

mf, ats

11.1.2023 - 20:05

La tentative d'entartage dont la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz a été la cible, le 21 décembre dernier, lors d'une joute oratoire organisée à l'Université de Genève (UNIGE) ne restera pas sans suite. Mercredi, le rectorat a annoncé le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile.

L'UNIGE rappelle que «c'est la troisième fois depuis le printemps 2022 que la tenue d'un événement public organisé dans les locaux de l'université est interrompue, voire empêchée».(Archives)
L'UNIGE rappelle que «c'est la troisième fois depuis le printemps 2022 que la tenue d'un événement public organisé dans les locaux de l'université est interrompue, voire empêchée».(Archives)
KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Keystone-SDA, mf, ats

Dans un communiqué, l'UNIGE relève que si des étudiants de l'UNIGE devaient figurer parmi les fauteurs de troubles, ils pourraient en outre être déférés devant le conseil de discipline et s'exposeraient à des sanctions administratives. L'université juge inadmissibles les faits qui se sont produits.

Selon l'alma mater, ils représentent «une menace directe sur la liberté d'expression et une entrave qui régissent le fonctionnement démocratique de notre société». Pour l'UNIGE, ils ne sauraient être tolérés. Outre la tentative d'entartage, deux individus masqués avaient jeté un liquide malodorant à travers l'auditoire.

L'UNIGE rappelle que «c'est la troisième fois depuis le printemps 2022 que la tenue d'un événement public organisé dans les locaux de l'université est interrompue, voire empêchée». Les deux précédents incidents étaient fondés sur des allégations de transphobie. L'alma mater avait privilégié le dialogue.

Mais ce dernier dérapage est celui de trop et les lignes rouges qui avaient été tracées, en accord avec les associations d'étudiants, ont été franchies. Elles insistaient sur le respect de la liberté d'expression et le respect des personnes. «L'espoir a été déçu», regrette l'UNIGE.

Le syndicat étudiant CUAE a affirmé, dans un communiqué, n'avoir pas organisé cette action, ni la revendiquer. Il soutient en revanche «l'existence de contestations politiques au sein de l'université», précisant le caractère symbolique de l'action d'entarter et se positionnant fermement contre les idées «d'extrême droite» de l'UDC.