Ukraine Zoran Milanovic : la Suisse a fait preuve d'«horlogerie fine»

sn, ats

7.4.2022 - 14:41

Le président croate Zoran Milanovic voit un rôle pour les bons offices suisses dans la crise ukrainienne. Jeudi à Genève, il a salué l'attitude «intelligente» de Berne dans la reprise des sanctions européennes.

Le président croate Zoran Milanovic et le président de la Confédération Ignatzio Cassis ont largement abordé l'Ukraine à Genève.
Le président croate Zoran Milanovic et le président de la Confédération Ignatzio Cassis ont largement abordé l'Ukraine à Genève.
ATS

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Relevant le besoin de «bons offices» pour résoudre la crise ukrainienne, M. Milanovic a dit à la presse ne voir «que quelques pays qui peuvent jouer ce rôle», sans mentionner lesquels. Il a dit ensuite à Keystone-ATS que la Suisse faisait partie de ces Etats.

La Suisse a fait preuve d'"horlogerie fine» dans son approche de la crise ukrainienne, a-t-il ajouté au terme de sa rencontre avec le président de la Confédération Ignazio Cassis. Selon lui, sa reprise des sanctions européennes «ne viole pas la neutralité».

«Cela n'aurait plus dû se passer au 21e siècle»

De son côté, M. Cassis a précisé que l'Ukraine avait occupé une grande part de la discussion avec son homologue. «Nous sommes témoins d'images et de vidéos qui nous choquent, qui nous bouleversent», a-t-il affirmé. «Cela n'aurait plus dû se passer au 21e siècle», ajoute-t-il.

M. Cassis a répété que la Suisse souhaitait une investigation internationale indépendante pour «vérifier s'il y a des crimes de guerre». Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vient de lancer une Commission d'enquête internationale qui sera chargée de ce mandat.

Plus largement, M. Milanovic, qui connaît bien Genève pour y avoir été en poste, est venu avec un message d'alerte sur la région des Balkans occidentaux. Il faut régler la question du Kosovo, insiste-t-il. «C'est comme si ce sujet n'existait pas», ajoute-t-il, en appelant aux autres Etats européens. Et d'exhorter à ne pas le «mettre de côté». «C'est notre devoir», selon lui.