Les balcons ont le plus souvent remplacé la rue en Suisse, comme ici à Zurich, pour ce 1er Mai à l'ère du coronavirus.
Le message «Et Après?» écrit sur un mur pour le 1er Mai et au moment de la crise du Coronavirus, à Lausanne.
A Zurich, plusieurs mini-manifestations du 1er Mai ont eu lieu sous l'oeil attentif de la police.
C'est finalement à Bâle qu'a eu lieu le plus grand rassemblement en Suisse, avec quelque 400 personnes défilant pacifiquement au centre-ville.
Quelques personnes se sont réunies sur le pont du Mont-Blanc à Genève à l'occasion de la Fête du Travail.
Un 1er Mai malgré tout bruyant en Suisse
Les balcons ont le plus souvent remplacé la rue en Suisse, comme ici à Zurich, pour ce 1er Mai à l'ère du coronavirus.
Le message «Et Après?» écrit sur un mur pour le 1er Mai et au moment de la crise du Coronavirus, à Lausanne.
A Zurich, plusieurs mini-manifestations du 1er Mai ont eu lieu sous l'oeil attentif de la police.
C'est finalement à Bâle qu'a eu lieu le plus grand rassemblement en Suisse, avec quelque 400 personnes défilant pacifiquement au centre-ville.
Quelques personnes se sont réunies sur le pont du Mont-Blanc à Genève à l'occasion de la Fête du Travail.
Coronavirus oblige, il n'y a pas eu de grands rassemblements vendredi à l'occasion du 1er Mai en Suisse. Une première en 130 ans d'histoire des organisations de travailleurs helvétiques. La lutte s'est dès lors déplacée sur les réseaux sociaux et les balcons du pays.
Syndicats et partis ne sont en effet de loin pas restés les bras croisés. Ils ont donné rendez-vous à la population suisse virtuellement, en vidéoconférences et sur les réseaux sociaux, et physiquement, sur les balcons et aux fenêtres du pays. «La mobilisation n'a pas été moins forte», a affirmé l'Union syndicale suisse (USS) dans un communiqué.
A défaut de pouvoir donc descendre dans la rue, l'USS avait organisé «une grande manifestation numérique» lors d'un streaming en direct national. Des discours, des discussions, des tables rondes et des débats se sont tenus en ligne, sous le slogan «Solidarité, plus que jamais!«.
Parmi les thèmes retenus: l'égalité, la situation dans les professions d'assistance et de soins, la garde des enfants et les voies pour sortir de la crise selon la gauche. Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard, la vice-présidente du Parti socialiste et conseillère nationale Ada Marra, la présidente d’Unia Vania Alleva et le secrétaire général de la CGT en France Philippe Martinez ont été les grands animateurs de cette Fête du travail virtuelle.
«Justice et sécurité sociale»
Pour M. Maillard, la mobilisation du monde du travail en ce 1er Mai est plus nécessaire que jamais: «La seule sortie de crise possible est celle qui se fonde sur la justice sociale». Mme Alleva a, elle, souligné que «la sécurité sociale est ce qui nous rend forts, la solidarité est ce qui nous permet d'avancer: la crise que nous traversons le démontre une nouvelle fois».
Les syndicats en ont aussi profité pour lancer l'appel «Pour une sortie de crise solidaire». Il demande un remplacement à 100% des salaires jusqu’à 5000 francs nets et la garantie des emplois dans les entreprises qui perçoivent des indemnités de chômage partiel.
Tout au long de la journée, les syndicats et partis de gauche ont séparément multiplié leurs revendications via communiqués, constatant que la classe ouvrière avait été durement touchée. Augmentation du pouvoir d'achat et protection des travailleurs exposés au coronavirus ont été le plus souvent exigés.
Le Parti suisse du Travail – Parti Ouvrier et Populaire (PST-POP) a par exemple exigé l'instauration d'une taxe sur les grosses fortunes pour soutenir les victimes de la crise et que les dividendes servent à financer et renforcer la santé publique.
Les voeux d'Alain Berset
Dès le matin, le conseiller fédéral socialiste Alain Berset a, lui aussi, tenu à s'exprimer, sur Twitter, souhaitant «à toutes et à tous un beau 1er Mai». «Cette crise montre ce qui fait avancer notre pays: de solides institutions et des personnes qui, chaque jour, accomplissent inlassablement leur travail et font preuve de beaucoup de solidarité», a-t-il écrit dans les trois langues nationales.
Dans les cantons, ce 1er Mai «alternatif» s'est aussi décliné sur les réseaux sociaux et les balcons. Des concerts de casseroles à Zurich et Genève aux banderoles et chants militants («Internationale», «Bella Ciao», etc) sur les balcons de plusieurs cantons, en passant par quelques actions physiques symboliques dans certaines villes, les initiatives ont été multiples.
Dans le canton de Vaud, l'idée était d'accrocher en journée aux fenêtres et balcons des banderoles ou pancartes, en reprenant le slogan «Notre santé avant leurs profits», selon une invitation en vidéo du mouvement Grève du climat. Enfin, nombreuses ont été les prises de parole sur les pages ou comptes des réseaux sociaux des sections cantonales des syndicats ou partis politiques de gauche ainsi que sur leurs chaînes YouTube.
Manifs dans les rues à Zurich et Bâle
A Zurich, malgré l'interdiction de rassemblements liée au coronavirus, des activistes se sont réunis pour plusieurs petites manifestations. La police municipale a dû utiliser des haut-parleurs pour disperser la foule et a arrêté plusieurs manifestants. Aucun débordement ni dégât n'ont été signalés.
C'est finalement à Bâle qu'a eu lieu le plus grand rassemblement en Suisse. Quelque 400 personnes, dont certaines portaient des masques, ont marché pacifiquement et à distance sociale respectée au centre-ville.
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