Le Musée olympique à Lausanne passe à l'heure japonaise en attendant les JO de Tokyo. Il met le manga de sport à l'honneur dans une exposition à voir jusqu'au 21 novembre.
Ouverte dès jeudi et intitulée «Sport X Manga», cette exposition a été élaborée avec le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Elle vise à montrer l'importance dans la culture japonaise du manga de sport, connu en Occident avec des histoires comme «Captain Tsubasa» ("Olive et Tom").
Né à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale, le manga de sport a contribué à la promotion des pratiques sportives au Japon. Certaines séries ont connu un tel succès qu'elles ont été à l'origine de la création de ligues professionnelles, pour le football et le basketball par exemple.
En racontant la vie d'une équipe ou d'athlètes, le manga permet aussi «d'exprimer sa fierté nationale, une notion essentielle de l'identité du Japon», écrit le Musée olympique dans son dossier de presse.
L'exposition est construite autour de neuf mangas emblématiques, «Captain Tsubasa» (football) mais aussi «Slam Dunk» (basketball), «Touch» (baseball), «Ashita no Joe» (boxe), «Attack No 1» (volleyball) ou encore «Yawara !» (judo).
Un film, des bornes interactives, un coin «manga pour les nuls», des interviews inédites d'auteurs et diverses autres animations agrémentent le parcours des visiteurs.
Samedi 12 juin, le Musée olympique a aussi prévu une journée spéciale manga avec des ateliers de jeux vidéo anciens, de dessins et de kendama (une sorte de bilboquet japonais). En soirée, des films d'animation japonais seront diffusés dans le parc.
Rencontres numériques
Outre les mangas, une autre exposition permet de se préparer aux JO de Tokyo, agendés du 23 juillet au 8 août. Les nouveaux sports à avoir rejoint le programme olympique (surf, skateboard, baseball/softball, escalade sportive et karaté) sont présentés. L'exposition revient aussi sur les effets du report des Jeux d'une année en raison du coronavirus.
D'autres rendez-vous pré-olympiques sont prévus au cours du printemps, à l'image de rencontres numériques avec Georges Baumgartner, le correspondant de la RTS au Japon, et Kengo Kuma, le concepteur du stade olympique de Tokyo.
L'atmosphère nippone se retrouve jusque dans les jardins du musée avec une allée de portiques inspirés des «toriis» des temples shinto. Quand il pourra rouvrir, le restaurant du musée, le TOM Café, proposera également des plats japonais.