Formation pour réfugiés Un cours à Berne pour la reconstruction en Ukraine

miho, ats

1.1.2024 - 10:01

La Haute Ecole spécialisée (HES) de Berne dispense une formation pour la reconstruction en Ukraine à l'attention des réfugiées de ce pays en Suisse. Elle s'adresse d'abord aux personnes ayant un statut S ainsi que des affinités avec le secteur de la construction.

Les participants à la formation pour la reconstruction en Ukraine lors de la visite d'une entreprise à Rubigen (BE), le 11 décembre,
Les participants à la formation pour la reconstruction en Ukraine lors de la visite d'une entreprise à Rubigen (BE), le 11 décembre,
ATS

Keystone-SDA, miho, ats

Ce nouvel enseignement, expliqué sur le site Internet de la HES bernoise, débouche sur un certificat CAS (Certificate of Advanced Studies). L'idée est de permettre une «contribution concrète et à long terme» à la reconstruction en Ukraine.

Edification des bâtiments, infrastructures, économie circulaire, efficience énergétique, approvisionnement en eau et en énergie, aménagement du territoire ou encore contexte politique figurent parmi les principaux thèmes abordés. Les membres d'organisations d'entraide associées à la reconstruction ainsi que les Ukrainiens établis de longue date en Suisse peuvent aussi y participer.

«Le but n'est pas seulement d'apprendre comment reconstruire mais aussi de se demander quels projets ont réellement un sens, sur un plan social et en termes de durabilité», a expliqué à Keystone-ATS Thomas Rohner, professeur à la HES bernoise. Il doit être possible, dit-il, d'entamer les projets de revitalisation sans retard, avant la fin de la guerre.

Des ponts

«Nous voulons bâtir un pont entre la Suisse et l'Ukraine, ramener sur place des spécialistes et du savoir-faire», précise Mariana Melnykovykh, responsable du projet.

Une des participantes explique vouloir «apprendre des solutions innovantes pour en faire profiter l'Ukraine». Concrètement, elle souhaite avec l'aide de ces cours oeuvrer à la rénovation d'un grand hôpital et l'alimenter avec de l'énergie solaire.

La formation, prévue pour 30 étudiants, contient à la fois de la théorie et des cours pratiques. La visite d'un bunker de la protection civile (PC) est aussi prévue. L'opération est financée de manière privée, par des parrainages, et bénéficie d'un partenariat avec le Secrétariat à l'économie (Seco).