Libye Un plan pour le retrait des mercenaires de Libye signé à Genève

sn, ats

8.10.2021 - 18:48

La Commission militaire libyenne conjointe veut accélérer le retrait des soldats étrangers et des mercenaires de leur territoire. Ses membres ont signé vendredi à Genève un plan d'action pour un départ progressif de ces quelque 20'000 personnes.

Les représentants militaires des deux anciens ennemis en Libye comme ici ceux de l'ex-Gouvernement d'union nationale (GNA) veulent le retrait des mercenaires de leur territoire (archives).
Les représentants militaires des deux anciens ennemis en Libye comme ici ceux de l'ex-Gouvernement d'union nationale (GNA) veulent le retrait des mercenaires de leur territoire (archives).
ATS

Cet accord, après trois jours de discussions à Genève, est considéré comme une étape importante pour que la sécurité en Libye soit garantie par des ressortissants de ce pays. L'émissaire de l'ONU Jan Kubis a salué «une nouvelle avancée très importante» de ces représentants militaires des deux anciens ennemis, le Gouvernement d'union nationale (GNA) et l'Armée nationale libyenne (ANL).

L'accord est en ligne avec la demande de la population et va constituer une action positive vers les élections générales, selon lui. Il y a quelques jours, le Haut Conseil libyen, sénat des nouvelles institutions unifiées, avait rejeté les lois électorales, provoquant un décalage du scrutin législatif à janvier. L'élection présidentielle est elle toujours prévue pour décembre.

Outre le plan d'action, la commission militaire va établir un mécanisme d'application de l'accord. Celui-ci sera discuté avec la communauté internationale, notamment avec les voisins de la Libye. L'ONU appelle à nouveau au déploiement d'observateurs prochainement et demande aux Etats membres de soutenir le plan d'action signé vendredi. Elle est prête également à aider les efforts pour unifier le dispositif militaire dans le pays.

Il y a quelques jours, la Mission d'établissement des faits indépendante de l'ONU, chargée d'investigations sur les violations des droits humains, avait affirmé que toutes les parties au conflit avaient perpétré des crimes, y compris les mercenaires étrangers, notamment russes. Le Conseil des droits de l'homme devra décider lundi à Genève s'il la prolonge ou non.

En plusieurs années de conflit, les violences ont fait des milliers de victimes, mais la situation s'est améliorée avec des autorités provisoires qui sont désormais unifiées. De nombreuses violations des droits humains ont été identifiées.

sn, ats