Coronavirus Un quart des cas de coronavirus importés

ATS

9.7.2020 - 15:34

Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a fait le point jeudi sur la situation en Suisse concernant le coronavirus (archives).
Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a fait le point jeudi sur la situation en Suisse concernant le coronavirus (archives).
Source: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Un quart des nouveaux cas de coronavirus ont été importés en Suisse. Les cantons les plus grands sont les plus touchés. Le traçage de contacts se déroule bien, malgré quelques difficultés notamment pour les personnes venant de l'étranger.

Avec 88 nouveaux cas recensés jeudi, la situation semble se stabiliser, a expliqué le chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Stefan Kuster lors du point de presse des experts de la Confédération. Il faut néanmoins rester prudent.

Le taux de reproduction est de 1,38 (au 27 juin). L'objectif est qu'il se situe au-dessous de 1, a-t-il rappelé.

Les cas de contamination ne se répartissent pas de manière homogène dans les cantons. Les plus grands comptent le plus grand nombre de cas, notamment Zurich, Vaud, Argovie, Berne et St-Gall. Et les contaminations n'ont pas seulement lieu dans des clubs ou des discothèques. Certains cas se sont déclarés lors de rassemblements comme des enterrements ou sur les lieux de travail.

Une personne sur quatre a été contaminée à l'étranger dans des pays considérés à risque. L'information aux personnes qui arrivent de l'étranger va être intensifiée. Mais des contrôles systématiques aux frontières ou dans les aéroports ne sont pas prévus. Il s'agirait alors d'une fermeture des frontières, selon M. Kuster.

Listes de passagers souhaitées

Des éclaircissements sont encore nécessaires pour la distribution des listes de passagers des compagnies aériennes. Ces données seraient utiles aux cantons pour leur travail de traçage des contacts, a relevé Linda Nartey, médecin cantonale bernoise. Il est encore difficile de retracer les personnes provenant de «hubs» importants.

Pour le reste, le traçage des contacts «fonctionne bien» malgré quelques difficultés, par exemple des délais d'annonces non respectés, de fausses indications sur les listes de présences ou des numéros de téléphone manquants. «Les capacités ont été adaptées, mais on ne peut pas faire des miracles», a-t-elle ajouté, misant sur les mesures plus sévères qui sont en cours d'introduction dans les cantons.

Ses services sont également confrontés à des requêtes d'exemption de quarantaine de la part de personnes de retour de zone à risque. Près de 3000 personnes se trouvent en quarantaine dans toute la Suisse.

Retours à risque

La pandémie soulève de nombreuses questions de droit du travail qui ne connaissent pas encore de jurisprudence, a souligné le vice-directeur de l'Office fédéral de la justice Michael Schöll. C'est par exemple le cas de travailleurs qui se rendraient à titre privé dans une région à risque.

La question du versement du salaire durant la quarantaine au retour se pose et les tribunaux devront statuer au cas par cas. Il s'agira notamment de déterminer s'il y a eu négligence ou si certaines circonstances peuvent être invoquées, a ajouté le spécialiste, évoquant par exemple le cas d'un enterrement.

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