Mobilité douce - Genève Une coalition veut soutenir en justice le 30 km/h

za, ats

7.12.2022 - 18:08

A Genève, les partisans du 30 km/h contre-attaquent. Avec le soutien d'autres associations, les sections genevoises de l'ATE et de Pro Vélo demandent à être entendues par la justice dans le cadre des recours déposés contre la limitation de la vitesse voulue par le canton.

A Genève, les partisans du 30 km/h contre-attaquent. Une coalition d'associations, les sections genevoises de l'ATE et de Pro Vélo demande à être entendue par la justice dans le cadre des recours contre la limitation de la vitesse du canton (illustration).
A Genève, les partisans du 30 km/h contre-attaquent. Une coalition d'associations, les sections genevoises de l'ATE et de Pro Vélo demande à être entendue par la justice dans le cadre des recours contre la limitation de la vitesse du canton (illustration).
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Keystone-SDA, za, ats

La requête d'appel en cause, qui sera déposée à la mi-décembre auprès du Tribunal administratif de première instance, vise à faire entendre les arguments de la société civile et de la population plutôt que d'attendre une décision. «Nous allons demander la levée de l'effet suspensif qui freine l'introduction des mesures», a précisé Laïla Batou, avocate des associations avec Raphael Voegeli.

Formée à ce jour de 23 associations environnementales, pour la mobilité douce, d'habitants, de parents d'élèves et d'aînés, la coalition soutient le projet gouvernemental de limitation de la vitesse. Près de 300 axes routiers sont concernés par cette mesure de jour comme de nuit, ou seulement de nuit. Le TCS et l'Astag, ainsi que le PLR, le MCG et l'UDC ont déposé recours contre l'arrêté du 10 octobre.

Lutte contre le bruit

Pour la coalition, le 30 km/h est d'abord une mesure de santé publique dans un canton où de nombreux habitants sont soumis à un bruit excessif. «La décision du Conseil d'Etat est imposée par des décisions judiciaires», a indiqué la présidente de l'ATE-Genève Caroline Marti, par ailleurs députée socialiste. Et de rappeler que la baisse de la vitesse en ville permet de fluidifier le trafic.

Lutter contre le bruit, la pollution sonore, les émissions de CO2, le gaspillage d'énergie sont autant d'arguments avancés par la coalition. La réduction de la vitesse est aussi une question de sécurité. Selon le président de Pro Vélo Genève, le risque de décès d'un piéton ou d'un cycliste en cas de collision passe de 70% à 50 km/h à 10% à 30 km/h.

«La limitation à 30 km/h en zone urbaine est une mesure de droit fédéral, appliquée depuis des années et validée par les tribunaux. Le Tribunal fédéral la considère efficace, peu coûteuse, proportionnelle et sans grande atteinte à la liberté individuelle», a expliqué Me Voegeli, tout en questionnant la qualité pour recourir des partis politiques.