A en croire les cantonsLa Suisse se dirige vers une levée rapide des restrictions
vf, ats
9.2.2022 - 14:01
Les mesures anti-Covid encore en vigueur devraient être levées d'une traite. Une majorité de cantons s'est prononcée pour un retour rapide à la normalité. Les positions divergent toutefois sur l'obligation du masque dans les transports publics, commerces et hôpitaux.
vf, ats
09.02.2022, 14:01
09.02.2022, 14:19
ATS
Les cantons, organisations et partenaires sociaux avaient jusqu'à mercredi pour donner leur avis sur les deux variantes proposées par le Conseil fédéral concernant les mesures contre le Covid-19. La plupart ont donné leur préférence à une sortie rapide en une fois, plutôt qu'à une levée par étapes.
Les petits cantons de Suisse centrale (ZG, SZ, UR, NW/OW, GL) sont les plus pressés. Le gouvernement de Glaris estime qu'une suppression par étapes serait trop compliquée et peu compréhensible pour la population.
Sous condition
La plupart des autres cantons se montrent plus prudents. La première variante est privilégiée «pour autant que le nombre de cas et les hospitalisations continuent de diminuer d'ici à la mi-février», écrit le Valais. Faute de quoi, la levée des mesures devrait se faire par étapes.
L'ensemble des cantons invoquent l'évolution actuelle de l'épidémie. Vaud note que la situation suit une tendance passant d’une pandémie à une situation endémique. Argovie abonde: «Avec une immunité de la population de 90%, qui sera encore plus élevée dans deux semaines, le moment est venu de décider la levée de la plupart des mesures .
Jura et Bâle-Ville contre
Le Jura et Bâle-Ville font exception, sous réserve encore de l'avis des cantons de Genève et Neuchâtel. «Une levée de toutes les mesures est trop risquée à l'heure actuelle, compte tenu de la charge toujours élevée dans les hôpitaux», indique Bâle-Ville. Les effets des premiers assouplissements (télétravail et quarantaines) ne sont en outre pas encore connus.
Le Jura demande lui que si la variante 1 devait s'imposer, la mise en oeuvre soit reportée au 21 février plutôt que le 17 déjà. Les décisions auraient en effet des répercussions sur les cantons. Ces derniers devraient en outre pouvoir garder la possibilité de prendre des mesures supplémentaires dans les plans de protection, comme le port du masque ou les certificats.
Pas d'avis tranché sur le masque
Les cantons sont moins unanimes à l'idée de prolonger l'obligation du port du masque. Le Jura, le Valais ou Berne pour n'en citer que quelques-uns, sont pour cette mesure dans les transports publics, les établissements de santé et les commerces.
Le masque a un impact positif sur l'ensemble de la situation sanitaire, au-delà de l'épidémie de coronavirus, écrit le gouvernement valaisan. Berne estime que cette mesure devrait être prolongée jusqu'à la mi-mars, pour autant que la situation épidémiologique ne change pas.
En revanche, les cantons alémaniques sont majoritairement plutôt favorables à s'en tenir à une simple recommandation ou à laisser ce volet à l'appréciation des cantons. Certains sont pour l'imposer aux seuls milieux de la santé, d'autres seulement aux transports.