Vaccination Vaccination: le Valais rallonge son aide aux cabinets médicaux

Le Valais rallonge son aide financière aux cabinets médicaux qui ont effectué la grande partie de la première phase de vaccination contre le Covid-19 en vaccinant les personnes vulnérables. Un soutien complémentaire que la Société médicale du Valais juge toutefois «insuffisant».

Le canton a décidé de compléter au dispositif fédéral qui prévoit une rémunération forfaitaire de 24,50 francs par injection effectuée en cabinet: il allouera 10 francs supplémentaires par vaccination des plus de 75 ans et 5 francs pour les injections des personnes de plus de 65 ans. Un geste pour reconnaître l'engagement des médecins installés, écrit mardi dans un communiqué le département de la santé.

«Insuffisant et inacceptable», répond la Société médicale du Valais qui estime à 50 francs le coût par injection. Sa présidente, Monique Lehky Hagen, entend se battre pour faire changer cette décision, indique-t-elle à Keystone-ATS, confirmant une information publiée sur Radio Chablais. Une intervention parlementaire sera déposée la semaine prochaine au Grand Conseil.

«Un travail titanesque»

Selon la Haut-Valaisanne, 90% de la campagne de vaccination du canton a été portée par les médecins traitants et de premiers recours. «Dans les cabinets, nous avons entièrement bousculé nos consultations médicales pour vacciner non seulement les personnes âgées, mais aussi pour aller chercher parmi nos patients les plus jeunes qui étaient le plus à risque d'être hospitalisés», ajoute-t-elle.

Dans son communiqué, le département de la santé reconnaît que les cabinets médicaux ont entre autres «dû s'adapter à de nombreux changements, notamment dans les recommandations de vaccination. Ils ont aussi dû faire face aux difficultés d'approvisionnement en vaccins qui ont complexifié la planification des rendez-vous».

Mais selon Monique Lehky Hagen, il manque la «réelle compréhension de ce que cela implique». Alors que le Valais avait une circulation du virus extrêmement en haute, les hospitalisations ont été extraordinairement basses depuis février 2021, se réjouit Monique Lehky Hagen, chiffres à l'appui. Cette dernière aurait voulu que le département de la santé «reconnaisse à sa juste valeur le travail titanesque consenti qui a conduit à ce formidable exploit».

Déçue, la doctoresse compte utiliser cet exemple pour montrer à quel point la médecine ambulatoire «est sous-valorisée» en Valais. Elle exige que la politique sanitaire du canton soit repensée et «basée davantage sur des faits avérés que sur un 'bazar turc', si l'on veut maintenir et motiver la relève d'un système sanitaire innovant».

Accélération de la vaccination

Dès le mois de mai, le rythme de vaccination devrait s'accélérer suite à des livraisons prévues de doses plus importantes, ajoute également le département de la santé. En complément des cabinets médicaux, les capacités des centres de vaccination vont progressivement augmenter. De nouveaux centres seront créés et près de 80 pharmacies vont également participer à la vaccination.

zd, ats