Vaccins Vaccins: le Conseil fédéral rejette les critiques

vf, ats

15.3.2021 - 19:14

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KEYSTONE/Martial Trezzini

La Suisse maintient le cap sur sa stratégie d'achat de vaccins. Le Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a rejeté lundi toutes les critiques de l'UDC suggérant un fiasco. Et de dénoncer des attaques personnelles à l'égard de Nora Kronig qui n'ont pas leur place au Parlement.

Keystone-SDA, vf, ats

«Le Conseil fédéral attache une grande importance à ce que les relations entre le Parlement, le Conseil fédéral et l'administration soient correctes.» Telle est l'entame de la réponse que le DFI a adressée en réponse à six questions de Thomas Aeschi (UDC/ZG) qui suggérait une série de fautes dans les commandes de vaccins contre le Covid-19.

Le département rejette avec fermeté les attaques personnelles et les insinuations à l'encontre de Nora Kronig, la vice-directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). C'est le Conseil fédéral qui est responsable devant le Parlement en matière d'approvisionnement en vaccins. L'OFSP agit dans le cadre de ses mandats et de ses responsabilités.

La Suisse a mis en œuvre une stratégie misant sur plusieurs produits et s'est approvisionnée plus tôt que d'autres sur la base de besoins clairement définis. Elle a choisi les vaccins ARN de Pfizer/BioNTech et Moderna qui se révèlent aussi efficaces contre les variants.

Interrogé par Isabelle Moret (PLR/VD) sur le vaccin d'Astrazeneca, le DFI a rappelé que Swissmedic considérait les données actuelles sur ce produit insuffisantes notamment sur l'efficacité, la sécurité et la qualité.

En préambule à l'heure des questions, le président du Conseil national Andreas Aebi (UDC/BE) a aussi dénoncé les attaques personnelles dirigées contre des membres de l'administration fédérale. Il a dit son «désaccord», rappelant les députés à la correction. L'heure des questions ne doit pas servir à mettre au pilori des fonctionnaires, a-t-il dit.

En réponse à Jacqueline de Quattro, le DFI a par ailleurs reconnu que le retard de la vaccination occasionnait des pertes considérables pour l'économie. Selon les estimations du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), l’activité économique en janvier et février 2021 était inférieure d’environ 1,5 à 3% à celle d’avant la crise. Cela correspond à une perte de valeur ajoutée de l’ordre de 30 à 60 millions de francs par jour par rapport aux niveaux d’avant la crise.